Faits divers - Psychodrames
Reportage réalisé en 1972.
Quelque part à Liège, une grande maison bourgeoise à été transformée en home, en "maison d'accueil pour jeunes filles" : une vingtaine d'entre elles y ont trouvé provisoirement un refuge.
Elles ont atterri là à la suite, le plus souvent, d'une intervention d'une assistante sociale ou de la commission d'Assistance Publique.
Elles vivent en commun les petits problèmes de leur situation "en transit" - par exemple, la recherche d'un travail. Mais leur vrai problème, c'est surtout celui de la solitude, et aussi le poids du passé. Elles ont souvent coupé tout lien avec leur famille en raison de conflits insurmontables avec leur milieu - le plus souvent avec le père. Elles ont gardé de leur enfance et de leur adolescence des images souvent tragiques. Certaines d'entre elles sont des mères célibataires. Dans la maison, le directeur et ses assistantes s'efforcent, sans illusions mais avec une opiniâtreté admirable, de les "remettre sur les rails", ou, plus simplement, de leur faire retrouver un certain équilibre - selon des méthodes d'éducation non-répressives, ce qui est une exception.
Le reportage décrit la vie quotidienne de la maison d'accueil mais aussi les tentatives d'"explication" du passé, en remontant jusqu'à l'enfance; c'est un passé imprécis qui s'éclaire, d'une certaine façon, lorsque, certains soirs, des jeunes filles «jouent» dans leurs chambres, les personnages et les situations qu'elles ont connus ou qu'elles connaissent encore. Ces "psychodrames" ne sont pas éloignés d'une certaine forme de "thérapie de groupe" ; en d'autres mots, le fait de "dire" les choses permet de les exorciser, de les dédramatiser. Ces petites scènes "jouées" laissent apparaître le poids répressif de certaines structures sociales ou familiales.
A partir de là, il devient clair que les problèmes de ces "jeunes filles en difficulté" sont voisins de ceux de beaucoup d'autres jeunes filles puisque, souvent, le noeud du problème se trouve au niveau des relations entre parents-enfants.
D'autre part, les responsables de la maison s'interrogent sur le fait de savoir si les indispensables mesures d'urgence ne sont pas inutiles tant que ne sera pas défini un traitement "en profondeur".
Faits divers - Psychodrames
Reportage réalisé en 1972.
Quelque part à Liège, une grande maison bourgeoise à été transformée en home, en "maison d'accueil pour jeunes filles" : une vingtaine d'entre elles y ont trouvé provisoirement un refuge.
Elles ont atterri là à la suite, le plus souvent, d'une intervention d'une assistante sociale ou de la commission d'Assistance Publique.
Elles vivent en commun les petits problèmes de leur situation "en transit" - par exemple, la recherche d'un travail. Mais leur vrai problème, c'est surtout celui de la solitude, et aussi le poids du passé. Elles ont souvent coupé tout lien avec leur famille en raison de conflits insurmontables avec leur milieu - le plus souvent avec le père. Elles ont gardé de leur enfance et de leur adolescence des images souvent tragiques. Certaines d'entre elles sont des mères célibataires. Dans la maison, le directeur et ses assistantes s'efforcent, sans illusions mais avec une opiniâtreté admirable, de les "remettre sur les rails", ou, plus simplement, de leur faire retrouver un certain équilibre - selon des méthodes d'éducation non-répressives, ce qui est une exception.
Le reportage décrit la vie quotidienne de la maison d'accueil mais aussi les tentatives d'"explication" du passé, en remontant jusqu'à l'enfance; c'est un passé imprécis qui s'éclaire, d'une certaine façon, lorsque, certains soirs, des jeunes filles «jouent» dans leurs chambres, les personnages et les situations qu'elles ont connus ou qu'elles connaissent encore. Ces "psychodrames" ne sont pas éloignés d'une certaine forme de "thérapie de groupe" ; en d'autres mots, le fait de "dire" les choses permet de les exorciser, de les dédramatiser. Ces petites scènes "jouées" laissent apparaître le poids répressif de certaines structures sociales ou familiales.
A partir de là, il devient clair que les problèmes de ces "jeunes filles en difficulté" sont voisins de ceux de beaucoup d'autres jeunes filles puisque, souvent, le noeud du problème se trouve au niveau des relations entre parents-enfants.
D'autre part, les responsables de la maison s'interrogent sur le fait de savoir si les indispensables mesures d'urgence ne sont pas inutiles tant que ne sera pas défini un traitement "en profondeur".