Tout va bien - Le travail
Emission réalisée en 1974. En bref : Temps de travail, monotonie des tâches, pénibilité, hiérarchie rigide : malgré les progrès accomplis, le travail reste une servitude. Comment l'humaniser, comment l'intégrer harmonieusement à la vie ? Des travailleurs répondent. En détail : "Cavaler pour pointer, cavaler au vestiaire, Enlever sa casquette devant le chef, Faire tourner la machine, baigner toute la journée Dans l'huile polluée, quelle sante l Surtout ne pas parler, et ne pas trop rêver : C'est comme ça que les accidents arrivent ... Et puis le soir venu, repartir dans l'aut' sens Pour le même enthousiasmant voyage ..." C'est en ces termes que François Béranger évoque son expérience d'ouvrier "chez p'tit Louis (Renault)". Le titre de la chanson, "Tango de l'ennui", indique que l'intitulémême du magazine "Tout va bien" doit être pris avec les plus expresses réserves ... "Plein emploi, meilleur emploi" : cet idéal en forme de slogan est généralement mis en avant aussi bien par les responsables de l'économie que par les organisations syndicales. Sans négliger le problème parfois crucial du manque d'emploi et du chômage, les auteurs de l'émission se sont essentiellement attachés au deuxième terme de la proposition en posant la question : que serait un meilleur emploi ? Cette question, ils l'ont posée à de nombreux travailleurs : ouvriers de l'automobile, de la métallurgie, techniciens de l'informatique, employés de bureau, etc. Des témoignages recueillis, des images saisies sur les lieux de travail, ressort l'idée que, si notre société a permis à un grand nombre de travailleurs d'accéder au confort matériel de la "société de consommation", la condition de l'homme au travail demeure, malgré les progrès accomplis, celle d'un être en état de sujétion, dénué de responsabilité, privé d'initiative et d'autonomie. Un temps de travail qui "mange les journées", des cadences toujours plus rapides, une hiérarchie parfois calquée sur le mode militaire, une activité monotone dans des tâches extrêmement morcelées ... tout cela fait que le travail est ressenti comme une servitude, un temps "volé à la vie". Sur les moyens de modifier la situation, de renverser le courant, les travailleurs ont aussi leur avis, et ils le feront connaître. Quelques spécialistes : Georges Friedmann ("Le Travail en miettes"), l'économiste Charles Levinson, Gilbert Mothé ("Les O.S."), Daniel Chauvey ("L'autogestion") apporteront leurs idées sur la réduction du temps de travail, la réforme de l'organisation du travail, les perspectives offertes par l'automatisation, etc. Emission de réflexion, "Tout va bien" à également l'ambition d'être une enquête-reportage agréable à suivre : à cette fin les auteurs n'ont pas hésité à faire appel à la chanson (F. Béranger), au spectacle (avec le Théâtre de la Communauté de Seraing), à des extraits de films ("Les Temps modernes", "La classe ouvrière va au Paradis") et à l'humour.
Tout va bien - Le travail
Emission réalisée en 1974. En bref : Temps de travail, monotonie des tâches, pénibilité, hiérarchie rigide : malgré les progrès accomplis, le travail reste une servitude. Comment l'humaniser, comment l'intégrer harmonieusement à la vie ? Des travailleurs répondent. En détail : "Cavaler pour pointer, cavaler au vestiaire, Enlever sa casquette devant le chef, Faire tourner la machine, baigner toute la journée Dans l'huile polluée, quelle sante l Surtout ne pas parler, et ne pas trop rêver : C'est comme ça que les accidents arrivent ... Et puis le soir venu, repartir dans l'aut' sens Pour le même enthousiasmant voyage ..." C'est en ces termes que François Béranger évoque son expérience d'ouvrier "chez p'tit Louis (Renault)". Le titre de la chanson, "Tango de l'ennui", indique que l'intitulémême du magazine "Tout va bien" doit être pris avec les plus expresses réserves ... "Plein emploi, meilleur emploi" : cet idéal en forme de slogan est généralement mis en avant aussi bien par les responsables de l'économie que par les organisations syndicales. Sans négliger le problème parfois crucial du manque d'emploi et du chômage, les auteurs de l'émission se sont essentiellement attachés au deuxième terme de la proposition en posant la question : que serait un meilleur emploi ? Cette question, ils l'ont posée à de nombreux travailleurs : ouvriers de l'automobile, de la métallurgie, techniciens de l'informatique, employés de bureau, etc. Des témoignages recueillis, des images saisies sur les lieux de travail, ressort l'idée que, si notre société a permis à un grand nombre de travailleurs d'accéder au confort matériel de la "société de consommation", la condition de l'homme au travail demeure, malgré les progrès accomplis, celle d'un être en état de sujétion, dénué de responsabilité, privé d'initiative et d'autonomie. Un temps de travail qui "mange les journées", des cadences toujours plus rapides, une hiérarchie parfois calquée sur le mode militaire, une activité monotone dans des tâches extrêmement morcelées ... tout cela fait que le travail est ressenti comme une servitude, un temps "volé à la vie". Sur les moyens de modifier la situation, de renverser le courant, les travailleurs ont aussi leur avis, et ils le feront connaître. Quelques spécialistes : Georges Friedmann ("Le Travail en miettes"), l'économiste Charles Levinson, Gilbert Mothé ("Les O.S."), Daniel Chauvey ("L'autogestion") apporteront leurs idées sur la réduction du temps de travail, la réforme de l'organisation du travail, les perspectives offertes par l'automatisation, etc. Emission de réflexion, "Tout va bien" à également l'ambition d'être une enquête-reportage agréable à suivre : à cette fin les auteurs n'ont pas hésité à faire appel à la chanson (F. Béranger), au spectacle (avec le Théâtre de la Communauté de Seraing), à des extraits de films ("Les Temps modernes", "La classe ouvrière va au Paradis") et à l'humour.