C'est à voir - Roumanie, le désastre rouge
La Roumanie attire de plus en plus les touristes européens sur ses plages ensoleillées. L'ambiance y est à la farniente et au "bronzing". Mais de retour de leur périple roumain, les touristes paraissent désenchantés et se plaignent de la nourriture. Celle-ci serait tellement infecte qu'ils ont même décidé de faire leurs courses eux-mêmes. Et là, ils ont découverts l'envers du décor: la pénurie d'aliments, les boites de conserve périmées. Ils se sont alors rendus compte que la vie quotidienne en Roumanie est loin d'être rose... Ce qui frappe les Occidentaux c'est l'absence de nourriture mais bien d'autres problèmes jalonnent la vie des Roumains. Ces difficultés résultent de la politique du président Ceaucescu et de son gouvernement. Au rayon alimentaire, le mot d'ordre est d'exporter tout ce qu'on peut. Les gens vont même jusqu'à se contenter de queues et de têtes de poissons ou d'os. Les Roumains constatent une nette détérioration de leur condition de vie, depuis dix ans, la situation empire. Autre problème épineux dans cette république socialiste de Roumanie: l'électricité. Les citadins sont heureux si, à vingt heures, ils ont du courant. Dans le pays, les coupures sont monnaie courante. Plus grave encore l'alimentation en gaz. Le gaz peut rester coupé jusqu'à minuit et les gens ne savent ni cuisiner, ni se chauffer. Or les hivers sont rudes en Roumanie et l'on retrouve de nombreuses personnes mortes de froid. Certaines essaient de se chauffer à l'électricité mais l'on va jusqu'à murer leur prise d'électricité ! D'autres laissent leur cuisinière allumée, mais lorsque la pression de gaz revient, tout explose. Autre aspect de la politique de Ceaucescu : le droit aux soins de santé. Les personnes de plus de soixante ans ne peuvent plus recevoir de soins et l'hôpital ne peut plus les accueillir. S'ils sont malades, ils doivent attendre la mort. Pour les femmes, la loi est inexorable: elles doivent avoir cinq enfants. Sitôt qu'elles sont enceintes, elles sont surveillées, prises en charge. Malheureusement beaucoup de nouveaux nés meurent de sous-alimentation, de froid. Mais leur décès n'est pas enregistré. L'Etat refuse toute forme d'indépendance, surtout économique et nie le passé. II souhaite que tous les Roumains soient entièrement dépendants du pouvoir. Les Roumains ne croient pas au mensonge officiel répandu par les communiqués mais c'est perçu, par eux, comme un moyen de pression, de surveillance. Vu de la CEE, on pourrait se dire que Ceaucescu est fou mais en fait il ne fait que suivre la logique d'un système qui, lui, semble être insensé. Dans ce contexte politique répressif et opprimant, il ne fait pas bon être dissident. C'est un régime de peur généralisée et de terreur mais qui n'a rien à voir avec la terreur sanglante façon Staline. Des gens disparaissent, des morts inexplicables et des rumeurs permettent à l'Etat de garder la population en main.
C'est à voir - Roumanie, le désastre rouge
La Roumanie attire de plus en plus les touristes européens sur ses plages ensoleillées. L'ambiance y est à la farniente et au "bronzing". Mais de retour de leur périple roumain, les touristes paraissent désenchantés et se plaignent de la nourriture. Celle-ci serait tellement infecte qu'ils ont même décidé de faire leurs courses eux-mêmes. Et là, ils ont découverts l'envers du décor: la pénurie d'aliments, les boites de conserve périmées. Ils se sont alors rendus compte que la vie quotidienne en Roumanie est loin d'être rose... Ce qui frappe les Occidentaux c'est l'absence de nourriture mais bien d'autres problèmes jalonnent la vie des Roumains. Ces difficultés résultent de la politique du président Ceaucescu et de son gouvernement. Au rayon alimentaire, le mot d'ordre est d'exporter tout ce qu'on peut. Les gens vont même jusqu'à se contenter de queues et de têtes de poissons ou d'os. Les Roumains constatent une nette détérioration de leur condition de vie, depuis dix ans, la situation empire. Autre problème épineux dans cette république socialiste de Roumanie: l'électricité. Les citadins sont heureux si, à vingt heures, ils ont du courant. Dans le pays, les coupures sont monnaie courante. Plus grave encore l'alimentation en gaz. Le gaz peut rester coupé jusqu'à minuit et les gens ne savent ni cuisiner, ni se chauffer. Or les hivers sont rudes en Roumanie et l'on retrouve de nombreuses personnes mortes de froid. Certaines essaient de se chauffer à l'électricité mais l'on va jusqu'à murer leur prise d'électricité ! D'autres laissent leur cuisinière allumée, mais lorsque la pression de gaz revient, tout explose. Autre aspect de la politique de Ceaucescu : le droit aux soins de santé. Les personnes de plus de soixante ans ne peuvent plus recevoir de soins et l'hôpital ne peut plus les accueillir. S'ils sont malades, ils doivent attendre la mort. Pour les femmes, la loi est inexorable: elles doivent avoir cinq enfants. Sitôt qu'elles sont enceintes, elles sont surveillées, prises en charge. Malheureusement beaucoup de nouveaux nés meurent de sous-alimentation, de froid. Mais leur décès n'est pas enregistré. L'Etat refuse toute forme d'indépendance, surtout économique et nie le passé. II souhaite que tous les Roumains soient entièrement dépendants du pouvoir. Les Roumains ne croient pas au mensonge officiel répandu par les communiqués mais c'est perçu, par eux, comme un moyen de pression, de surveillance. Vu de la CEE, on pourrait se dire que Ceaucescu est fou mais en fait il ne fait que suivre la logique d'un système qui, lui, semble être insensé. Dans ce contexte politique répressif et opprimant, il ne fait pas bon être dissident. C'est un régime de peur généralisée et de terreur mais qui n'a rien à voir avec la terreur sanglante façon Staline. Des gens disparaissent, des morts inexplicables et des rumeurs permettent à l'Etat de garder la population en main.