François Emmanuel - Grain de mots
Portrait de l'écrivain belge François Emmanuel réalisé en 2003. " La Nuit d'Obsidienne ", " Le Tueur mélancolique ", " La Leçon de chant ", " La Passion Savinsen ", " La Chambre voisine ", " Le Sentiment du fleuve ", et aussi " Grain de peau ", autant de livres dans lesquels ce montreur d'invisible qu'est le romancier François Emmanuel fait la brillante et néanmoins subtile démonstration du grain de ses mots. Sur le verbe de l'écrivain, on pourrait aller jusqu'à dire "au commencement était la voix", la voix haute qui accompagne sans cesse le travail de l'écriture, la musique de la phrase, le rythme du son qui scande le texte. La voix et la voie. Car l'œuvre de François Emmanuel trace une route, ouvre des portes. Celles qui battent sur les mystères de l'âme humaine, ce sanctuaire absolu qui toujours se dérobe lorsqu'on croit l'approcher car lorsqu'il est question de la complexe substance de la spiritualité humaine (l'arrière-pays du visible), le chemin de lumière engouffre paradoxalement dans les zones d'ombres qui balisent notre territoire le plus intime. C'est dire aussi que François Emmanuel est un passeur de mots et que ses romans explorent la dimension initiatique, autant d'enquêtes qui jouent sur le dévoilement progressif du secret et dont le mot clé est peut-être la mémoire. Le film de Marianne Sluszny et Richard Wandel tente d'approcher cet univers en immergeant l'auteur dans les atmosphères qui résonnent avec ses intentions romanesques : ambiances intimistes et en demi-teintes, couleurs du crépuscule, lieux de la marge qui renvoient à ces moments troubles où le réel bascule dans un monde proche du rêve.
François Emmanuel - Grain de mots
Portrait de l'écrivain belge François Emmanuel réalisé en 2003. " La Nuit d'Obsidienne ", " Le Tueur mélancolique ", " La Leçon de chant ", " La Passion Savinsen ", " La Chambre voisine ", " Le Sentiment du fleuve ", et aussi " Grain de peau ", autant de livres dans lesquels ce montreur d'invisible qu'est le romancier François Emmanuel fait la brillante et néanmoins subtile démonstration du grain de ses mots. Sur le verbe de l'écrivain, on pourrait aller jusqu'à dire "au commencement était la voix", la voix haute qui accompagne sans cesse le travail de l'écriture, la musique de la phrase, le rythme du son qui scande le texte. La voix et la voie. Car l'œuvre de François Emmanuel trace une route, ouvre des portes. Celles qui battent sur les mystères de l'âme humaine, ce sanctuaire absolu qui toujours se dérobe lorsqu'on croit l'approcher car lorsqu'il est question de la complexe substance de la spiritualité humaine (l'arrière-pays du visible), le chemin de lumière engouffre paradoxalement dans les zones d'ombres qui balisent notre territoire le plus intime. C'est dire aussi que François Emmanuel est un passeur de mots et que ses romans explorent la dimension initiatique, autant d'enquêtes qui jouent sur le dévoilement progressif du secret et dont le mot clé est peut-être la mémoire. Le film de Marianne Sluszny et Richard Wandel tente d'approcher cet univers en immergeant l'auteur dans les atmosphères qui résonnent avec ses intentions romanesques : ambiances intimistes et en demi-teintes, couleurs du crépuscule, lieux de la marge qui renvoient à ces moments troubles où le réel bascule dans un monde proche du rêve.