Nous ne savons jamais ce que voient les yeux des femmes que nous regardons ! - Lut Vandekeybus
« Nous ne savons jamais ce que voient les yeux des femmes que nous regardons ! » est une série de portraits de femmes documentaristes réalisés par Michel Jakar. Y a -t-il un regard spécifiquement féminin, une manière d'appréhender le réel et de filmer propre aux jeunes femmes, réalisatrices de documentaires ? En conversation avec Michel Jakar, elles se racontent, évoquent leur travail et finalement doivent se définir face à l'objectif d'une caméra qui s'abreuve de leurs films. Ce portrait, réalisé en 1997, est consacré à Lut Vandekeybus. La Belgique pour Lut, petite soeur du chorégraphe Wim Vandekeybus ? Elle aime pas trop, « O.K. c'est pratique, on connaît, mais au niveau humain, c'est plat, et même un peu froid ». Et ses films alors ? Et bien c'est le contraire ; ils sont chauds, sensuels, colorés, de curieux films témoignant plutôt d'une vision d'artiste que d'un thème précis ou d'une problématique quelconque : le Maroc et l'engouement du voyage, la fascination du sud pour « L'Rgorba » et « Bletzi-Bletzi », un ballet aquatique pour « In apnée » tourné avec son grand frère : « Je voulais être toute proche de Wim, je me sentais comme la petite fille d'autrefois... ». Les films plus objectifs (le vilain mot), plus documentaires, viendront plus tard. Car avant de filmer, il lui faut vivre : « j'avais besoin de vivre... de découvrir le monde... je suis tellement curieuse. Jusqu'à présent, je ne peux faire que des films qui viennent des tripes, que j'ai vécu. Alors ça me fascine... ». Autant de sentiments qu'elle veut faire partager. Il y un avantage à être femme, dit-elle. Surtout à l'étranger quand on veut filmer ; on trouve plus facilement l'aide des gens, on est accueillie, protégée ; au Maroc par exemple, elle a pu filmer la société des femmes de l'intérieur, rare privilège. Les tournages aussi, elle les vit à son image : « je suis nerveuse, je veux tout filmer et, sans me rendre compte, je suis en train de faire 2 ou 3 films en un seul ». Et c'est bien ainsi. Lut, toujours, commence 3 choses à la fois, développe 4 projets en même temps et peut lire jusqu'à 7 livres simultanément. Elle est en tournage au Mexique, sur les traces des Mennonites, une communauté religieuse d'origine hollandaise de 60.000 personnes... Filmographie : « L'Rgorba », 1995 « In apnée », 1996 « Bletzi Bletzi », 1997 « Klatsch » 1998
Nous ne savons jamais ce que voient les yeux des femmes que nous regardons ! - Lut Vandekeybus
« Nous ne savons jamais ce que voient les yeux des femmes que nous regardons ! » est une série de portraits de femmes documentaristes réalisés par Michel Jakar. Y a -t-il un regard spécifiquement féminin, une manière d'appréhender le réel et de filmer propre aux jeunes femmes, réalisatrices de documentaires ? En conversation avec Michel Jakar, elles se racontent, évoquent leur travail et finalement doivent se définir face à l'objectif d'une caméra qui s'abreuve de leurs films. Ce portrait, réalisé en 1997, est consacré à Lut Vandekeybus. La Belgique pour Lut, petite soeur du chorégraphe Wim Vandekeybus ? Elle aime pas trop, « O.K. c'est pratique, on connaît, mais au niveau humain, c'est plat, et même un peu froid ». Et ses films alors ? Et bien c'est le contraire ; ils sont chauds, sensuels, colorés, de curieux films témoignant plutôt d'une vision d'artiste que d'un thème précis ou d'une problématique quelconque : le Maroc et l'engouement du voyage, la fascination du sud pour « L'Rgorba » et « Bletzi-Bletzi », un ballet aquatique pour « In apnée » tourné avec son grand frère : « Je voulais être toute proche de Wim, je me sentais comme la petite fille d'autrefois... ». Les films plus objectifs (le vilain mot), plus documentaires, viendront plus tard. Car avant de filmer, il lui faut vivre : « j'avais besoin de vivre... de découvrir le monde... je suis tellement curieuse. Jusqu'à présent, je ne peux faire que des films qui viennent des tripes, que j'ai vécu. Alors ça me fascine... ». Autant de sentiments qu'elle veut faire partager. Il y un avantage à être femme, dit-elle. Surtout à l'étranger quand on veut filmer ; on trouve plus facilement l'aide des gens, on est accueillie, protégée ; au Maroc par exemple, elle a pu filmer la société des femmes de l'intérieur, rare privilège. Les tournages aussi, elle les vit à son image : « je suis nerveuse, je veux tout filmer et, sans me rendre compte, je suis en train de faire 2 ou 3 films en un seul ». Et c'est bien ainsi. Lut, toujours, commence 3 choses à la fois, développe 4 projets en même temps et peut lire jusqu'à 7 livres simultanément. Elle est en tournage au Mexique, sur les traces des Mennonites, une communauté religieuse d'origine hollandaise de 60.000 personnes... Filmographie : « L'Rgorba », 1995 « In apnée », 1996 « Bletzi Bletzi », 1997 « Klatsch » 1998