Styles - Axell (1935-1972)
Emission réalisée en 1978. Jean Antoine nous présente son épouse. Evelyne Axell, née en 1935, tuée en 1972 dans un accident de voiture, n'aura eu qu'une dizaine d'années pour réaliser son oeuvre, neuve, à bien des égards tant par ses thèmes que par la technique utilisée. Ses longues rêveries au bord de la Meuse (elle a vécu longtemps à Wépion), ses innombrables lectures et son goût pour l'inattendu l'avaient entraînée, dès son enfance, à percevoir les possibilités d'un "ailleurs" à portée de main. Elle allait passer sa courte vie à noter et à dessiner les "entre-visions" qui la hantaient. Devenue femme, elle prit conscience, très fortement, de sa "féminitude" (à une époque où l'on ne parlait pas encore de la libération de la femme). Devenue artiste (au début elle eut bien du mal à s'imposer), elle voulait battre les hommes sur leur propre terrain; par la hardiesse de ses conceptions, l'utilisation de techniques ultra-modernes et une imagination toujours renouvelée. Elle avait choisi de vivre "son époque" avec intensité (comme si elle avait eu conscience que cette expérience serait brève) et de se mettre elle-même en scène tout entière - avec ses désirs, ses pensées intimes, ses cris de rage. Les huit expositions personnelles qu'elle put organiser furent autant d'événements, de "happenings" comme l'on disait alors. Emission-souvenir, émission-témoignage, analyse de l'oeuvre d'Axell (une des plus originales dans l'histoire de l'art contemporain en Belgique). Y prennent part deux grands écrivains belges vivant à Paris : Dominique Rolin et Marcel Moreau. Les critiques d'art : Pierre Restany, Jean Dypréau et Jean-Pierre Van Tieghem. L'expert et collectionneur Marcel Mabille. Une amie d'Evelyne Axell, la danseuse et chorégraphe Poumi Lescaut, qui évoquera "l'amitié par la danse". Et enfin, un vieil "oncle d'Amérique", né, lui aussi, à Namur mais vivant au Guatemala, qui nous montrera les beautés d'un pays fascinant - dont les paysages correspondaient étrangement à ceux qu'Axell inventait dans ses tableaux. Une émission porteuse de rêves colorés et d'une infinie tendresse.
Styles - Axell (1935-1972)
Emission réalisée en 1978. Jean Antoine nous présente son épouse. Evelyne Axell, née en 1935, tuée en 1972 dans un accident de voiture, n'aura eu qu'une dizaine d'années pour réaliser son oeuvre, neuve, à bien des égards tant par ses thèmes que par la technique utilisée. Ses longues rêveries au bord de la Meuse (elle a vécu longtemps à Wépion), ses innombrables lectures et son goût pour l'inattendu l'avaient entraînée, dès son enfance, à percevoir les possibilités d'un "ailleurs" à portée de main. Elle allait passer sa courte vie à noter et à dessiner les "entre-visions" qui la hantaient. Devenue femme, elle prit conscience, très fortement, de sa "féminitude" (à une époque où l'on ne parlait pas encore de la libération de la femme). Devenue artiste (au début elle eut bien du mal à s'imposer), elle voulait battre les hommes sur leur propre terrain; par la hardiesse de ses conceptions, l'utilisation de techniques ultra-modernes et une imagination toujours renouvelée. Elle avait choisi de vivre "son époque" avec intensité (comme si elle avait eu conscience que cette expérience serait brève) et de se mettre elle-même en scène tout entière - avec ses désirs, ses pensées intimes, ses cris de rage. Les huit expositions personnelles qu'elle put organiser furent autant d'événements, de "happenings" comme l'on disait alors. Emission-souvenir, émission-témoignage, analyse de l'oeuvre d'Axell (une des plus originales dans l'histoire de l'art contemporain en Belgique). Y prennent part deux grands écrivains belges vivant à Paris : Dominique Rolin et Marcel Moreau. Les critiques d'art : Pierre Restany, Jean Dypréau et Jean-Pierre Van Tieghem. L'expert et collectionneur Marcel Mabille. Une amie d'Evelyne Axell, la danseuse et chorégraphe Poumi Lescaut, qui évoquera "l'amitié par la danse". Et enfin, un vieil "oncle d'Amérique", né, lui aussi, à Namur mais vivant au Guatemala, qui nous montrera les beautés d'un pays fascinant - dont les paysages correspondaient étrangement à ceux qu'Axell inventait dans ses tableaux. Une émission porteuse de rêves colorés et d'une infinie tendresse.