Oeuvres en chantier - Rwanda 94...
Jacques Delcuvellerie Un portrait réalisé par Marianne Sluszny et Guy Lejeune A l'occasion de la création de la pièce "Rwanda 94", oeuvre de mémoire autour du génocide au Rwanda, "oeuvres en chantier" a choisi de faire le portrait du metteur en scène Jacques Delcuvellerie. Et, à travers lui, celui du Groupov, collectif d'artistes toujours partagé entre l'expérimentation pure et le spectacle public, qui fête aujourd'hui ses vingt ans. En 1980, Jacques Delcuvellerie, Francine Landrain et François Sikivie fondaient le Groupov au beau milieu de la vague "no future". Créé sur l'idée qu'il n'existait plus une vision du monde sur laquelle baser sa représentation, mais que la seule voie possible était l'expérimentation, le Groupov se mit à chercher de nouvelles façons de faire du théâtre en dehors de la conception du théâtre traditionnel. Notamment en se passant du texte. Ou par l'apport de techniques nouvelles, en adoptant une attitude politique ou dramaturgique personnelle. Dix ans plus tard, sans pour autant dénaturer leur génie créatif, Jacques Delcuvellerie et le Groupov amorçaient un retour au texte, en montant "L'annonce faite à Marie" de Paul Claudel, premier volet d'un triptyque consacré à la "vérité". Ce dernier tente d'aborder la question de la souffrance humaine par le biais de valeurs chrétiennes (avec Claudel), marxistes (le troisième volet: "La mère" de Berthold Brecht), le volet central étant une création originale, "Trash", traitant de transgression et d'abjection, liés à certains états limites du corps. Toujours en quête de vérité, le Groupov travaille depuis 1995 sur le projet "Rwanda 94", une tentative de témoigner au théâtre du génocide rwandais. Avec l'aide de Rwandais, après quatre ans de recherches, de voyages, de rencontres et de lectures, le collectif crée un spectacle qui tente, au-delà des chiffres (le million de morts), de mettre des voix et des visages humains sur l'horreur, le mensonge, l'indifférence.... Un questionnement sur la souffrance et la vérité, véritable pierre d'angle du Groupov depuis 20 ans. "Oeuvres en chantier" tente donc ici de faire le rapprochement entre les moments forts de l'existence du collectif et la genèse de "Rwanda 94", par le biais de ce portrait de Jacques Delcuvellerie...
Oeuvres en chantier - Rwanda 94...
Jacques Delcuvellerie Un portrait réalisé par Marianne Sluszny et Guy Lejeune A l'occasion de la création de la pièce "Rwanda 94", oeuvre de mémoire autour du génocide au Rwanda, "oeuvres en chantier" a choisi de faire le portrait du metteur en scène Jacques Delcuvellerie. Et, à travers lui, celui du Groupov, collectif d'artistes toujours partagé entre l'expérimentation pure et le spectacle public, qui fête aujourd'hui ses vingt ans. En 1980, Jacques Delcuvellerie, Francine Landrain et François Sikivie fondaient le Groupov au beau milieu de la vague "no future". Créé sur l'idée qu'il n'existait plus une vision du monde sur laquelle baser sa représentation, mais que la seule voie possible était l'expérimentation, le Groupov se mit à chercher de nouvelles façons de faire du théâtre en dehors de la conception du théâtre traditionnel. Notamment en se passant du texte. Ou par l'apport de techniques nouvelles, en adoptant une attitude politique ou dramaturgique personnelle. Dix ans plus tard, sans pour autant dénaturer leur génie créatif, Jacques Delcuvellerie et le Groupov amorçaient un retour au texte, en montant "L'annonce faite à Marie" de Paul Claudel, premier volet d'un triptyque consacré à la "vérité". Ce dernier tente d'aborder la question de la souffrance humaine par le biais de valeurs chrétiennes (avec Claudel), marxistes (le troisième volet: "La mère" de Berthold Brecht), le volet central étant une création originale, "Trash", traitant de transgression et d'abjection, liés à certains états limites du corps. Toujours en quête de vérité, le Groupov travaille depuis 1995 sur le projet "Rwanda 94", une tentative de témoigner au théâtre du génocide rwandais. Avec l'aide de Rwandais, après quatre ans de recherches, de voyages, de rencontres et de lectures, le collectif crée un spectacle qui tente, au-delà des chiffres (le million de morts), de mettre des voix et des visages humains sur l'horreur, le mensonge, l'indifférence.... Un questionnement sur la souffrance et la vérité, véritable pierre d'angle du Groupov depuis 20 ans. "Oeuvres en chantier" tente donc ici de faire le rapprochement entre les moments forts de l'existence du collectif et la genèse de "Rwanda 94", par le biais de ce portrait de Jacques Delcuvellerie...