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Ciel, Montréal !
Emission réalisée en 1989. Balade dans les milieux culturels prisés de Montréal. Tout ce qui se fait, tout ce qui se vend, tout ce qui est à voir à Montréal. On commence par Sylvie Laliberté, une performeuse de charme qui chante "On va s'porscher dans ta B.M.W.", tout un programme. Styliste de l'impossible, Vaudrin fait l'apologie de l'esthétique et de l'importable. Une mode qui se laisse voir... "Du mauvais goût de bon ton...". Ainsi les auteurs de « Croc » qualifient-ils leur magazine satyrique. Créateurs des "Ravibreurs", ils démontent les travers de la société québécoise. Drôle de cocktail que celui des Granules : 1/3 jazzy, 1/3 chanson française, 1/3 musique expérimentale ; on agite très fort et on obtient un mélange explosif du meilleur effet, concocté par René Lussier et Jean Derome. Vous voulez lutter contre les "épais" ? Inscrivez-vous alors au parti "Rhinocéros". Un programme farfelu, des slogans absurdes pour un parti des plus importants au Québec. Dans le style "crie toujours, tu m'intéresses", les Vents du Mont Sharr font la critique de la société montréalaise. Ils aboient mais ne mordent pas... Pendant ce temps, d'autres tapent sur des bambous et ils font ça bien. Les leaders de Tuyo jouent sur des instruments "faits main" avec des tuyaux et des pierres. Aux Foufounes électriques, haut lieu de la new-culture montréalaise, des artistes réalisent la performance de peindre une oeuvre en une heure, qu'ils clôturent par une vente aux enchères. "Si la danse se porte bien à Montréal, elle pourrait se porter mieux", dixit Paul André Fortier qui se débrouille pourtant bien avec sa compagnie Montréal danse. Leur objectif : faire ressortir Montréal de la scène européenne. Dans le même registre, Edouard Lock de la troupe La la la Human Steps met en scène Louise Lecavalier dans une chorégraphie spectaculaire. Celle-ci fut filmée par Bernar Hebert et produite par Michel Ouelette, tous deux fondateurs de la maison de production Agent Orange. Carbone 14 : c'est une troupe de théâtre dont la pièce "le dortoir" nous entraîne dans une sarabande endiablée autour d'un... lit ! Entre théâtre et danse, un spectacle mis en scène par Gilles Maheu. Chanteur rock et poète urbain, Lucien Francoeur intègre la réalité nord-américaine à la poésie québécoise. Il refuse de ne voir dans le Québec qu'un problème linguistique. Mais, que dire de ce clivage linguistique ? Montréal deviendrait-il le "Fourons" québécois ? Charlebois l'ancien nous répond que "le sang étant plus épais que l'eau, on peut dire qu'il existe un nationalisme au Québec francophone. Mais c'est un nationalisme d'ouverture au monde..."