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Channel: RTBF Vidéo : archives sonuma
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Archives Sonuma

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Portrait - Jo Delahaut Emission réalisée en 1985. Jo Delahaut, artiste belge, occupe une place de pionnier, de chef de file de l'abstraction. Né près de Liège en 1911, Docteur en Histoire de l'art, professeur de peinture, il découvrit, dans l'immédiat après-guerre, la voie de l'art non-figuratif. II résume ainsi sa démarche picturale : « J'évite l'accident, je fuis les jeux du hasard, le hasard de la brosse, l'humeur d'un moment, le tarissement involontaire du trait ... Le frémissement doit être le résultat d'un calcul exact, d'une tension résolue ... La logique me plaît. L'improvisé m'effraie. Une retouche intelligente me paraît supérieure au premier jet. L'enfance me paraît un don dangereux. Pour tout dire : une tare dont il faut se débarrasser ». II est toujours resté fidèle à cette extrême rigueur. Son espace si parfait, il le crée à l'aide de quelques plans de couleurs et d'un strict minimum d'éléments graphiques. Et, en même temps, il a su, au fil du temps, renouveler sa démarche mais dans un esprit de continuité que rien, jamais, n'est venu démentir. Le portrait de Jo Delahaut qu'Etienne Sevrin a réalisé pour la R.T.B.F. est, en quelque sorte, un "ce que je crois télévisé" au fil duquel se reconstitue, touche par touche, l'itinéraire de Delahaut, de l'art abstrait à l'art minimaliste. Le peintre y raconte sa famille, les gens qu'il aime, ceux qu'il admire, ses lectures, son travail dans son atelier. II débuta il y a longtemps comme professeur de dessin à l'Athénée de Schaerbeek. Il habite Evere, dans une maison construite en 1947, qui reste d'une étonnante modernité. Le rez-de-chaussée lui sert de galerie d'essai. II y accroche ses oeuvres les plus récentes pendant un mois, deux mois. C'est le test. Au bout du compte, il garde ou il écarte. A côté des toiles, quelques objets choisis qui, étrangement, ont quelque air de famille avec son oeuvre... Image après image, Jo Delahaut parle. Mais, ce faisant, sans cesse, il ramène toute chose à l'art. II raconte ses années d'enseignement à La Cambre -il a publié, dans les années 50, "Le Dessin à l'école" qui fit figure de révolution pédagogique- sa découverte des premiers abstraits au Salon des réalités nouvelles de Paris vers 1947, le choc qu'il a ressenti devant Léger, Matisse, son gout pour Keith Jarret, pour Francis Poulenc, ses recueils d'aphorismes. A la station de métro Montgomery, où il a réalisé une gigantesque céramique de 135 mètres de long, Jo Delahaut et Etienne Sevrin ont joué an jeu de la vérité, interrogeant les passants sur l'oeuvre et ne révélant l'identité du peintre que par la suite. Autres témoignages sur cet ascète qui, lorsqu'il a découvert l'abstrait, a brûlé sans indulgence toutes ses toiles anciennes : l'hommage de Gita Brys-Schattan, directrice de l'I.S.E.L.P., de Bernard Lorge qui a repris la charge de Delahaut à La Cambre et le témoignage d'un professeur de la Chambre de Commerce de Bruxelles qui a, en 1984, exposé des toiles de Delahaut dans sa classe. Jo Delahaut est décédé en 1992.

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