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Intérieur nuit - Le choix de Bruxelles
Reportage réalisé en 2000.
A l'heure où notre capitale a été choisie comme l'une des capitales culturelles de l'an 2000, Intérieur Nuit a voulu rencontrer quelques-uns de ces artistes venus d'ailleurs, et qui ont choisi Bruxelles pour y vivre et créer. Par le biais de quelques questions récurrentes, ils nous font partager leur vision de cette ville qu'ils aiment et que les bruxellois ont pris pour habitude de dénigrer, selon la sacro-sainte règle du complexe belgo-belge. Quels sont les endroits que ces étrangers d'ici adorent ou détestent, que voient-ils par la fenêtre de leur habitation, puisent-ils l'inspiration nécessaire à leur création dans le foisonnement multiculturel de cette ville hétéroclite?
Un instantané de la ville commenté par neuf personnages :
- Bruxelles a vu débarquer Catherine Montondo en 1981 avec armes et bagages. Originaire de Buffalo aux Etats-Unis, elle entame alors une licence en écriture de scénario à l'ULB avant de créer sa boîte de production.
- Joanna O'Keeffe , danseuse professionnelle originaire de Newcastle, en Angleterre, assiste un jour à un spectacle de Michèle Anne de Mey à Londres. Fascinée, elle n'aura plus qu'un désir: faire partie de sa compagnie.
- Pour Hawa Djabali, la Belgique n'est pas une terre accueillante. Ce qui ne l'a pas empêchée, de son propre aveu, d'y trouver des femmes et des hommes extraordinaires... Journaliste et écrivain algérienne, elle s'exile en 48 heures en 1989 et atterrit à Bruxelles.
- Fujio Ishimaru, mime japonais est arrivé à Bruxelles au beau milieu des années 80, après avoir travaillé quelques temps à Paris.
- La galeriste américaine Petra Bungert a choisi Bruxelles pour des raisons économiques. Mais aussi pour sa place centrale en Europe, et son rôle de carrefour culturel.
- Le seul qui n'ait pas choisi Bruxelles, Pee Gonzales, est né ici. Issu de parents espagnols, il exerce son art et sa verve sur la scène hip-hop belge, à la fois chanteur et parolier du groupe "De Puta Madre", bombeur/tagueur des bétons bruxellois et créateur d'une ligne de vêtements intitulée "Barrow".
- Adepte de la "pixillation", procédé de prise de vue image par image, le cinéaste d'animation français Pascal Baes a réalisé dans les années 80 plusieurs films publicitaires qui ont fait son renom. A Paris depuis son enfance, il décide de quitter la ville lumière. C'est à Bruxelles qu'il trouve un espace de liberté, une ouverture au monde "alternatif" et une certaine humanité.
- Fernando Alvim a grandi dans la guerre, en Angola. Ce plasticien angolais d'origine portugaise travaille autour de l'Afrique et des guerres africaines. A Bruxelles, il a créé "Camouflage", le premier centre d'art contemporain africain en Europe.