Traces - Bruxelles Requiem
La fin du quartier Léopold
L'information délaisse souvent l'urbanisme qui, à Bruxelles, est devenu d'une extrême complexité. On ne voit plus la ville. Se déplacer en voiture de son domicile à son bureau ne permet plus de voir les transformations qui sont à l'oeuvre, ni de s'interroger sur elles. Il faut retrouver le sens de la flânerie pour découvrir les richesses cachées de la cité, comprendre combien elles sont menacées et éventuellement réagir pour les sauver. De nombreux groupes de défense des quartiers travaillent à sauver l'habitat et le patrimoine. La Région bruxelloise a élaboré une nouvelle législation pour mieux contrôler les grands projets des groupes privés mais cette législation est récente et la voix des associations et des comités d'habitants est faible et perce rarement dans les informations des grands médias. Pourtant, la lutte pour instaurer un meilleur équilibre entre des fonctions de plus en plus conflictuelles de la ville, l'habitat et l'économie, va s'amplifier et devenir un enjeu social majeur dans les années qui viennent. Bruxelles-Requiem est un film documentaire sur un fragment de ville.
Il ne se veut ni historique, ni analyse de la politique urbanistique même s'il évoque l'histoire et l'urbanisme du quartier Léopold, chef-d'oeuvre urbain du 19ème siècle transformé depuis 30 ans en zone de bureaux.
Le film se livre à une longue exploration dans ce quartier moderne bizarre, aux rues rectilignes, - à la recherche d'indices et de vestiges du 19ème siècle, reconstituant par la caméra et le regard en un patient puzzle, le double spectral de ces lieux morts, convoquant un univers renvoyé aux songes, sacrifié à la "fonction tertiaire". Les rares bâtiments rescapés se terrent en ruine entre des architectures massives de verre et de béton. Film à l'écoute du vent qui monte des rues en sursis, à l'écoute des derniers habitants impuissants devant l'ampleur des destructions.
Traces - Bruxelles Requiem
La fin du quartier Léopold
L'information délaisse souvent l'urbanisme qui, à Bruxelles, est devenu d'une extrême complexité. On ne voit plus la ville. Se déplacer en voiture de son domicile à son bureau ne permet plus de voir les transformations qui sont à l'oeuvre, ni de s'interroger sur elles. Il faut retrouver le sens de la flânerie pour découvrir les richesses cachées de la cité, comprendre combien elles sont menacées et éventuellement réagir pour les sauver. De nombreux groupes de défense des quartiers travaillent à sauver l'habitat et le patrimoine. La Région bruxelloise a élaboré une nouvelle législation pour mieux contrôler les grands projets des groupes privés mais cette législation est récente et la voix des associations et des comités d'habitants est faible et perce rarement dans les informations des grands médias. Pourtant, la lutte pour instaurer un meilleur équilibre entre des fonctions de plus en plus conflictuelles de la ville, l'habitat et l'économie, va s'amplifier et devenir un enjeu social majeur dans les années qui viennent. Bruxelles-Requiem est un film documentaire sur un fragment de ville.
Il ne se veut ni historique, ni analyse de la politique urbanistique même s'il évoque l'histoire et l'urbanisme du quartier Léopold, chef-d'oeuvre urbain du 19ème siècle transformé depuis 30 ans en zone de bureaux.
Le film se livre à une longue exploration dans ce quartier moderne bizarre, aux rues rectilignes, - à la recherche d'indices et de vestiges du 19ème siècle, reconstituant par la caméra et le regard en un patient puzzle, le double spectral de ces lieux morts, convoquant un univers renvoyé aux songes, sacrifié à la "fonction tertiaire". Les rares bâtiments rescapés se terrent en ruine entre des architectures massives de verre et de béton. Film à l'écoute du vent qui monte des rues en sursis, à l'écoute des derniers habitants impuissants devant l'ampleur des destructions.