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A suivre - Crève Belgique, Belgïe barst
Au lendemain de l'attentat à la bombe de la rue Copernic à Paris, le V.M.O. paradait en uniforme dans les rues d'Anvers, en exigeant le départ des immigrés de Belgique.
Malgre la loi pénale qui interdit les milices privées, ces manifestants casques et bottes défilaient sous les yeux de la police communale. Pour la génération de la guerre, c'était comme une surimpression d'images des années 30 sur la Belgique en crise d'aujourd'hui : des chemises brunes defilant légalement en hurlant des cris racistes contre les travailleurs arabes et turcs.
Auparavant, le V.M.O. sévissait dans les Fourons, à Comines ou ailleurs, sur le front communautaire, sous le couvert du mouvement flamand. Ce qui entraina, du côté francophone, -de facon parfois abusive- une assimilation entre le fascisme minoritaire de ce groupe et tout le mouvement flamand. Cependant, l'aile activiste et radicale s'est recréée, depuis dix ans, autour d'une idéologie diffuse marquée par la nouvelle droite ; on y prône le retour aux sources nationales, la constitution d'une communauté homogène et solidaire au-dessus des classes, la création d'un syndicalisme corporatiste.
Le V.M.O. va jusqu'à désigner la victime-émissaire dont l''élimination assurerait la fondation d'une telle super-communauté : les travailleurs immigrés dont le départ libèrerait des emplois pour les chômeurs nationaux. Mais si ces thèmes sont communs à tous les fascismes, le mouvement flamand, lui, a un autre objectif beaucoup plus large.
Son but est d'assurer à la Flandre une autonomie complète dans la structure étatique belge. Même l'aile activiste possède ses contradictions puisqu'elle regroupe aussi des hommes politiques et des mouvements d'inspiration progressiste. Néanmoins, l'idéologie dominante y reste de droite. C'est ainsi que le mouvement, épaulé par la Volksunie, demande l'amnistie totale pour les collaborateurs flamands qui se sont engagés pendant la guerre aux côtés de l'occupant nazi dans les Zwarte Brigaden et la Waffen-SS. Engagement dont il faut toutefois se rappeler les raisons nationalistes : l'hostilité centenaire de l'Etat belge aux aspirations nationales du peuple flamand, a ses
besoins d'autonomie.
Ce film tente de faire l'autopsie de l'aile activiste et radicale du mouvement flamand, à travers le portrait d'un groupe et d'un homme : Luc Vermeulen, le dirigeant des actions
du groupe "Voorpost".
"Voorpost" compte 250 membres affiliés. Si son idéologie et sa stratégie sont semblables à celles du V.M.O., ses militants n'en sont pas moins des nationalistes sincères.
Ils se considèrent comme l'avant-garde, l'élite militante de la nation flamande, comme les descendants des nationalistes du V.N.V. lis veulent l'indépendance de la Flandre et, à terme, la réunification avec les Pays-Bas. lis ont leur panthéon de héros-martyrs : les fusillés de l'après-guerre, comme le docteur Borms. André Dartevelle et son équipe ont suivi les militants de "Voorpost" : ils ont filmé leurs actions isolées ou en front commun.
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