Faits divers - Les réservistes
Emission de 1970.
Pour la première fois depuis sept ans (afin de remédier à la suppression d'unités d'active et au manque d'engagements volontaires), l'armée belge a rappelé, en 1970, des milliers de réservistes sous les armes. C'est ainsi que, du 5 au 16 octobre, 40 miliciens de la force navale ont été rappelés sous les armes à Kallo, près d'Anvers. Il s'agit d'une unité de défense, donc non navigante mais ces marins ont eu la consolation de voir, pendant quinze jours, passer des bateaux sur l'Escaut pendant leurs manoeuvres. Dans cette compagnie, il y a un peloton de francophones, soit environ 25 matelots rassemblés dans une chambrée (la chambre 13) normalement destinée à en abriter huit (mais, comme dit le commandant, "à la guerre comme a la guerre".
Le reportage est le compte-rendu de cette rencontre et souvent, de cette amitié - entre 25 hommes réunis en une intimité forcée.
Certains d'entre eux ont près de trente ans depuis les souvenirs heureux de leur service militaire, ils se sentent vieillis. Ils ont un métier, une famille, des responsabilités, des soucis financiers Parmi eux se détachent quelques individualités. Claude, liégeois de style "grande gueule sympathique", père depuis 48 heures, mais sans travail, croit aux vertus viriles, à l'amitie des hommes de troupe et songe à se rengager.
Léon le boute-en-train, ouvrier d'usine, marie, une petite fille et dans l'attente d'un second gosse, habite le Centre mais se lève chaque nuit à 4 heures pour prendre le train de Bruxelles.
Francis, employé de banque à Bruxelles.
Guy, plongeur dans un grand restaurant bruxellois "pour Américains", qui refuse de couper ses cheveux longs. Et puis des personnages plus épisodiques : Chameau le Flamand, Claude le planque, un Israelite anversois qui ne croit qu'à moitié aux valeurs patriotiques, les instructeurs, etc...
Le sujet de ce nouveau reportage de Pierre Manuel et Jean-
Jacques Péché c'est d'abord, la vie de caserne : matelas de paille et douche hebdomadaire, drill et corvée pommes de terre, etc.
Avec un sommet épique : le siège du fort, au cours duquel les réservistes passent une nuit dans des tranchées et se mesurent enfin avec l'ennemi", après une longue attente riche de réflexions. C'est aussi l'expression d'une évasion provisoire des soucis quotidiens, de parenthèse dans une existence assez grise et monotone. C'est encore la cohabitation entre milieux sociaux divers, entre Flamands et Wallons.
Faits divers - Les réservistes
Emission de 1970.
Pour la première fois depuis sept ans (afin de remédier à la suppression d'unités d'active et au manque d'engagements volontaires), l'armée belge a rappelé, en 1970, des milliers de réservistes sous les armes. C'est ainsi que, du 5 au 16 octobre, 40 miliciens de la force navale ont été rappelés sous les armes à Kallo, près d'Anvers. Il s'agit d'une unité de défense, donc non navigante mais ces marins ont eu la consolation de voir, pendant quinze jours, passer des bateaux sur l'Escaut pendant leurs manoeuvres. Dans cette compagnie, il y a un peloton de francophones, soit environ 25 matelots rassemblés dans une chambrée (la chambre 13) normalement destinée à en abriter huit (mais, comme dit le commandant, "à la guerre comme a la guerre".
Le reportage est le compte-rendu de cette rencontre et souvent, de cette amitié - entre 25 hommes réunis en une intimité forcée.
Certains d'entre eux ont près de trente ans depuis les souvenirs heureux de leur service militaire, ils se sentent vieillis. Ils ont un métier, une famille, des responsabilités, des soucis financiers Parmi eux se détachent quelques individualités. Claude, liégeois de style "grande gueule sympathique", père depuis 48 heures, mais sans travail, croit aux vertus viriles, à l'amitie des hommes de troupe et songe à se rengager.
Léon le boute-en-train, ouvrier d'usine, marie, une petite fille et dans l'attente d'un second gosse, habite le Centre mais se lève chaque nuit à 4 heures pour prendre le train de Bruxelles.
Francis, employé de banque à Bruxelles.
Guy, plongeur dans un grand restaurant bruxellois "pour Américains", qui refuse de couper ses cheveux longs. Et puis des personnages plus épisodiques : Chameau le Flamand, Claude le planque, un Israelite anversois qui ne croit qu'à moitié aux valeurs patriotiques, les instructeurs, etc...
Le sujet de ce nouveau reportage de Pierre Manuel et Jean-
Jacques Péché c'est d'abord, la vie de caserne : matelas de paille et douche hebdomadaire, drill et corvée pommes de terre, etc.
Avec un sommet épique : le siège du fort, au cours duquel les réservistes passent une nuit dans des tranchées et se mesurent enfin avec l'ennemi", après une longue attente riche de réflexions. C'est aussi l'expression d'une évasion provisoire des soucis quotidiens, de parenthèse dans une existence assez grise et monotone. C'est encore la cohabitation entre milieux sociaux divers, entre Flamands et Wallons.