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Tervuren, livre de pierre
2004.
Musée royal et mémoire coloniale, temple de la recherche sur l'Afrique, royaume des enfants, le musée de Tervuren est tout cela à la fois.
Pour raconter l'histoire du musée, nous suivons la piste, la trace "d'objets d'art" africains.
Objets saisis, collectés parfois violemment, nous racontons leur utilisation comme fétiches, comme emblèmes de pouvoir, par les Africains et les colonisateurs, leur mise en fiche, au musée à Tervuren, leur entrée dans le marché de l'art africain. Des ethnologues, des artistes, des marchands parlent de leur rapport aux objets, de leur passion des sculptures, ils décrivent aussi leur rapport au Congo, à l'Afrique, à ses habitants.
Ces histoires croisées dialoguent avec le passé colonial du musée et son futur rénovateur. Transformer "notre" musée d'Afrique n'est certes pas innocent.
Musée généraliste d'Afrique Centrale ou musée colonial, "léopoldien", pour ne pas oublier cette sombre page de notre histoire ?
Musée royal et mémoire coloniale, temple de la recherche sur l'Afrique, royaume des enfants, le Musée Royal d'Afrique Centrale est tout cela à la fois. C'est aussi une institution fédérale qui dépend de la Politique Scientifique comme les Musées royaux d'art et d'histoire.
Tervuren emploie 80 chercheurs : géologues, linguistes, cartographes, etc., qui gèrent sans moyens suffisants de riches collections provenant surtout d'Afrique Centrale.
Les réalisateurs ont voulu saisir ce projet au vol, utiliser cette rénovation comme outil de réflexion pour interroger notre musée colonial, le dernier au monde. Né après la mort de son fondateur, Léopold II, il porte encore dans ses murs avec ses trésors l'histoire de notre règne sur le bassin du Congo, celui du roi Léopold, en solitaire d'abord puis celui, à partir de 1908, de la Belgique, démocratie coloniale...
Le film confronte deux récits, deux thèses qui rappellent cette histoire controversée : pour la direction et les rénovateurs, Tervuren doit devenir un musée généraliste d'Afrique Centrale, une institution de recherche qui mettrait en contexte son passé colonial.
Deux manières d'exorciser le passé du Congo, celui de l'exploitation, du travail forcé et des collectes sauvages.
Pour raconter l'histoire des pierres et des hommes de Tervuren, le film choisit de suivre la piste de quelques "objets d'art" africains, deux pièces Tabwas, provenant d'un groupe congolais qui habitait près du lac Tanganyika. Il raconte leur utilisation comme fétiches et emblèmes de pouvoir, leur mise en fiche, en musée, leur entrée dans le marché de l'art africain pour faire dialoguer ces pièces avec le passé colonial et le futur rénovateur du musée.
Le film trace donc des pistes, pose des questions sur les souvenirs, les vestiges laissés par Léopold II, roi admiré et contesté.
Ce document veut aussi rappeler par l'emploi de quelques archives, que la RTBF a déjà à plusieurs occasions mis en question l'histoire de notre royaume africain.
Faits divers - La bataille des Marolles
1969.
"La Marolle dit non" au projet d'expropriation.
Le quartier devrait être rasé pour faire place à des extensions du palais de justice.
Les habitants du quartier veulent tous rester dans la Marolle. Ils décident de se battre jusqu'au bout et de manifester leur protestation en créant un comité d'action dont un des piliers mais surtout l'âme est Jacques Van der Biest, le vicaire de la paroisse des Minimes...
Face au public - Adamo (1976)
1976.
En différé du Théâtre Royal de Mons, récital d'Adamo qui chante:
"Femmes aux yeux d'amour", "Quand les roses", "Rose de lune", "Quand tu reviendras", "Jusqu'à l'amour", "inch Allah", "Prête-moi une chanson", "Le néon", "Et ça fait mal", "Et tu t'en vas", "Les filles du bord de mer", "Ne grandis pas mon fils", "C'est ma vie", "Eddy Cochran, Buddy Holly and Brassens" et aussi un bouquet de chansons plus anciennes comme "Une larme aux nuages", "Vous permettez, monsieur", "Mes mains sur tes hanches", "Une mèche de cheveux", "La nuit", "Tombe la neige" et pour terminer, deux rappels où il interprétera "J'avais oublié que les roses sont roses" et "Sans toi mamie".
Les copains d'alors - Luc Beyer de Ryke
Emission réalisée en 1991.
Carrière multiple que celle de Luc Beyer passé du journalisme à la politique et, revenu à ses anciennes amours après avoir été député européen.
Issu d'une vieille famille de juristes gantois, Luc Beyer, 57 ans, n'a de fierté que pour un titre : journaliste et témoin de son temps; et de vénération que pour un homme : le général de Gaulle.
De sa carrière partiellement politique, on peut retenir ses titres de conseiller provincial de Flandre-Orientale, de conseiller communal de Gand, d'Echevin à Uccle et d'europarlementaire.
Mais sa véritable notoriété, il l'a doit à l'image et aux 19 années de sa vie consacrées à la présentation de notre journal télévisé (de 1961 à 1979).
Ancien élève de l'Institut de Gand (une école privée), il a fixé rendez-vous à ses condisciples de la Rhétorique 1953.
Destination le monde - Le Cameroun
Reportage de 1988.
"Petite Afrique en miniature", le Cameroun peut être considéré comme un des plus beaux et des plus attrayants pays d'Afrique.
D'une superficie égale à 16 fois la Belgique, le Cameroun dessine un triangle qui s'étire du Golfe de Guinée jusqu'au lac Tchad : au Sud, la forêt équatoriale dense et touffue, au Centre, une savane à la végétation luxuriante, et au Nord, une région désertique ou semi-désertique, le Sahel est proche.
Situé au carrefour des mondes bantous et islamises, le Cameroun présente une mosaïque ethnique et culturelle attachante. Deux cents ethnies composent une population de plus de 10 millions d'habitants.
Le Cameroun, après avoir réussi un impressionnant décollage économique le plaçant dans le peloton de tête des pays africains, est frappé par la crise. Mais la diversité de ses sols et de ses climats, sa richesse en ressources naturelles et humaines sont des atouts majeurs qui doivent lui permettre de retrouver son équilibre économique.
Seniorama - Julos Beaucarne
1975.
En studio et entourés d'un public, Michel Lemaire et Régine Legrand reçoivent Julos Beaucarne, artiste belge, né le 27 juin 1936 à Écaussinnes, à la fois chanteur, conteur, clown, troubadour, poète et comédien.
Marqué par le Québec, amoureux de la langue francophone, sensible, sensé, touchant, concerné par les injustices, engagé humainement..., ses chansons à texte, aussi parfois en wallon ne ressemblent en rien à une entreprise commerciale.
Complice avec ses musiciens, il nous chantera: "Le petit bout du petit ongle rose", "Pour Loulou", "Rose", "La p'tite gayolle" et nous interprétera le sketch: "Le petit Jésus".
PS: à l'époque, il venait, depuis quelques mois, de perdre sa femme (à la Chandeleur en 1975).
Face au public - Julos Beaucarne
1981.
Julos Beaucarne en concert à Hélécine lors de la fête de la communauté française chante ... aussi en wallon "Vola pouqwè nos estan fîr d'iesse Wallon"...
Il interprétera:
- Du temps d'em grand-mère
- 07 juillet 1981- Voici venu le froid
- Voici venu le froid
- Radieux de septembre - Le mouton tondu
- Toute dame et demoiselle
- Eve
- Adam et Eve
- Aujourd'hui chaque mot d'amour
- Le fossoyeur itinérant
- Moments forts
- La Cil limited Company
- Serrurier magique
- Tube
- Lolotte
- Merci brinmin des coups
-O Claire Suzanne Adolphine
- Les hommes et les femmes sont des chefs-d'oeuvre en péril
- Ca commence il était
- Il est des centaines
- Lettres à Kissinger
- Quand nous étions réunis à table
- La fête
- Je ne songeais pas à la rose
- Les sinistrés
- La petite gayole
Un homme, une ville - Julos Beaucarne à Tokyo
1981.
Julos Beaucarne (conteur, poète, comédien, écrivain, chanteur, sculpteur belge) à Tokyo, c'est, dans cette série "Un homme, une ville", une émission en forme de gageure, de défi. Ici, ni ressemblances, ni analogies, ni parallélisme.
Un double portrait en contrastes plutôt. Contraste entre l'âme japonaise fondée sur la rigueur et tournée toute entière vers la réussite collective et le personnalisme d'un poète amoureux de la vie et de la nature.
Et pourtant, nous le découvrirons au fil des images de Manu Bonmariage, l'âme japonaise fascine Julos. Car, derrière une des plus grandes villes du monde, derrière ce modèle économique de la société contemporaine qu'est Tokyo, avec Beaucarne, nous découvrirons un peuple attentif, poli, mais qui a gardé le souvenir de ses origines paysannes. Un peuple à l'âme simple et sereine.
Mais écoutons Julos qui nous livre ici, dans le désordre, les images de Tokyo qui se bousculent encore dans sa tête.
Je me suis baladé dans Tokyo comme un spectateur attentif. Avec, dans la tête un appareil photo et un enregistreur pour retenir tout ce qui se passait autour de moi :
Le marché aux poissons avec ses arrivages en provenance du golfe du Mexique.
L'école où les bons élèves sont loués devant tous, chaque matin, et où les mauvais élèves sont, publiquement, montrés du doigt.
La classe de musique ornée exclusivement de portraits de compositeurs européens.
Le Théâtre Kabuki où les femmes sont interdites sur scène et où les acteurs masculins qui tiennent leurs rôles se griment en grande cérémonie.
Les publicités pour des capteurs solaires à la télévision.
Le bruit de cette gigantesque métropole de 14. 000. 000 d'habitants. Mais aussi ses parcs et tous les petits coins de terre plantés de fleurs ou d'arbres.
La cérémonie du thé, contrepartie nécessaire à cette civilisation fondée sur le travail et l'efficacité.
La musique totalement américanisée débitée par les transistors et les juke-boxes. Une musique de consommation efficace comme tout le reste dans ce pays.
L'air tout à la fois fatigué et volontaire des Tokyotes dans le métro.
Et Julos conclut par une pensée Zen : "Si vous fermez votre porte à toutes les erreurs, la vérité restera dehors".
Julos Beaucarne est né le 27 juin 1936 à Écaussinnes.
Destination le monde (1991) - La Côte d'Ivoire
Emission réalisée en 1991.
Un survol du pays en partant du Nord où s'étend le plus grand parc national de Côte d'Ivoire, un site sauvage et peu connu des safaris, peu exploité, où il faut sortir des pistes pour rencontrer les éléphants, les alligators, les hippopotames, les babouins ou les antilopes.
Abidjan, que l'on compare à un Manhattan africain, est une presqu'île hérissée de gratte-ciel. Un des plus beaux hôtels d'Afrique, l'hôtel Ivoire, s'y dresse comme pour confirmer la prospérité du pays. Car en Côte d'Ivoire, la population semble bien nourrie, même à la campagne, et les mendiants n'assaillent pas le touriste.
Le port de San Pedro, de construction récente à l'époque du tournage, avait vu son activité ralentie. Transitaient par-là les énormes troncs d'arbres précieux comme l'acajou ou l'ébène (il faut cent ans pour qu'un arbre devienne adulte !). Ceux-ci sont devenus rares et le port s'est recyclé au tourisme et à la pêche.
Après avoir admiré les spectaculaires vagues du Golfe de Guinée, l'équipe de Destination le Monde s'est rendue à Korhgo, petit village typique aux cases rondes surmontées de toits de paille, peuplé de Senoufos, une ethnie animiste parmi d'autres.
Société patriarcale très hiérarchisée, celle-ci pratique encore le « Poro », un rite d'initiation pour les jeunes hommes et qui fait l'objet de danses masquées.
Destination le monde - Le Mississippi
Emission réalisée en 1987.
Douzième destination concoctée à partir d'un fabuleux trésor : les 200 kms de pellicule des reportages réalisés pour "Visa pour le monde" (de 1967 à 1984).
Rendez-vous en Louisiane.
Cette région au pittoresque et à la fertilité exceptionnels doit tout à l'eau.
Elle y occupe 9.000 km² et la pluie bat le record américain avec 1.400 millimètres d'eau par an.
Que serait la Louisiane sans le Mississippi ?
Tout au long des siècles passés, il a porté le coton et la canne à sucre vers la mer, conduit les Nordistes à la Nouvelle Orléans pendant la Guerre de Sécession, promené les navires à grandes roues d'une localité à une autre, véritable chemin de la découverte, de la colonisation, du commerce.
Les Indiens l'appelaient "Père des Eaux", les esclaves noirs récoltant le coton sur ses rives voyaient en lui, le "vieil homme fleuve" et confondaient ses brouillards avec la fumée d'une gigantesque pipe.
Fleuve le plus tortueux du monde - on n'a jamais compté ses tours et détours - c'est dans un de ses méandres qu'il enserre, la cité du Croissant : la Nouvelle Orléans. Menacée de toutes parts par les eaux, la ville forme une île qui a dû se battre sans répit depuis sa fondation, contre les inondations. Si le site convient parfaitement à l'installation d'un port - 2ème des Etats-Unis - il n'est pas l'idéal pour le développement d'une cité. Des kilomètres de digues ont été construits pour mettre la ville à l'abri des crues du fleuve et des raz de marée du lac Ponchartain tout voisin.
A la naissance du delta, le Mississipi a un débit de 9 fois celui du Rhin,13 fois celui du Rhône.
Grande cité portuaire la Nouvelle-Orléans est aussi la patrie du jazz né dans Storyville, quartier d'émigrés couvert de taudis à la fin du siècle dernier.
Cette musique étrange, envoûtante, un peu folle, jouée par les noirs a envahi les rues et se perpétue dans le vieux Carré profondément modifié par l'afflux de bars, night-clubs et restaurants.
Dès la tombée de la nuit, le jazz prend possession des lieux et la foule entre en frénésie. La Nouvelle-Orléans devenue du fait de son histoire, de sa culture, de sa réputation de plaisirs et de cosmopolitisme, un centre touristique, attire plus d'un million de visiteurs par an. Nous serons parmi eux.
Clafoutis (08/05/1977)
Emission au caractère gai et un brin satirique réalisée en 1977.
Sur le thème du bonheur, nos deux humoristes belges Marion et Stéphane Steeman nous proposent des sketches et des caméras cachées.
Et en invité : Pierre Perret qui interprétera: "La Bonheur", "J'ai faim" et "Ne partez pas en vacances".
Facettes - Françoise Hardy
1982.
Facettes : les divers visages de Françoise Hardy.
Discrétion, franchise, mélancolie...
Françoise Hardy est passionnée d'astrologie et d'écriture. Elle nous parle notamment de la guerre nucléaire, des moines tibétains, de la ville et de la vie trépidante.
Seront aussi de la partie : Jean Schultez (chanteur), Lucie Beausonge (chanteuse), Michel Jonasz (chanteur), Henri Laborit (biologiste), Jeanine Fontaine, Jacques Donnat et Pierre Sudreau (écrivains).
Françoise Hardy confie
"A 40 ans au plus tard j'arrêterai de chanter. Il y a un temps pour toutes choses, et je suis déçue de voir que les efforts que j'ai entrepris pour proposer des chansons d'une certaine qualité sont restés vains".
"Cela dit, je suis très heureuse de participer à une émission comme "Facettes", qui m'apparaît comme une expérience intéressante.
On m'y donne plus ou moins carte blanche et je pourrai donc m'y exprimer avec ma personnalité.
L'émission sera notamment articulée autour de mon angoisse actuelle face au risque d'un conflit nucléaire. Il est temps de faire quelque chose, car je suis très inquiète pour nos enfants !
Qui dit explosion nucléaire, n'importe où, suppose radioactivité génératrice, entre autre drames, de cancers et de leucémies. Je trouve qu'il est urgent de parler de tout cela!"
Traditions de Polynésie et de Mélanésie
Emission réalisée en 1987.
Onzième destination concoctée à partir d'un fabuleux trésor : les 200 kms de pellicule des reportages réalisés pour "Visa pour le monde" (de 1967 à 1984).
Aboutissement probable d'une longue émigration en provenance de l'Asie du Sud-Est, le peuplement des îles du Pacifique par les Polynésiens aurait commencé 15 siècles avant notre ère.
L'équipe de tournage est partie à la rencontre de ces populations - maoris, tongas, fidjiens, samoans, tahitiens- anciens guerriers cannibales évangélisés par des missionnaires protestants et catholiques.
Le prétexte, l'occasion du voyage était la réouverture du volcan Yassur -endroit sacré de l'île de Tanna- interdit aux étrangers après les profanations des touristes, mais aussi les prélèvements d'Haroun Tazieff.
Source d'une religion nouvelle -"le culte du cargo"- ce volcan verrait apparaître un nouveau Messie : amalgame simpliste entre les richesses matérielles américaines apportées par les bateaux et la rédemption spirituelle.
Le fond culturel polynésien, encombré de traditions et de croyances locales et extérieures, a été profondément dénaturé par ces superpositions.
Ainsi, les Polynésiens pratiquent encore le tatouage, tressent des "tapa", tapis végétaux, en écorces de murier, et fabriquent une boisson particulière : le kawa, aux effets euphorisants.
Cette fabrication fait l'objet d'une cérémonie traditionnelle curieuse. Les hommes se réunissent pour mâcher ensemble des racines qu'ils crachent dans un récipient unique. Ils se partagent le contenu ensuite. Cette libation collective -dont les femmes sont strictement exclues- est l'expression d'un partage et d'une solidarité profonde.
En Mélanésie, dans l'île de Santo, des trophées curieux sont exposés à la curiosité du voisinage.
II existe, dans cet endroit, une race de porcs caractérisée par un développement anormal des dents supérieures. II est d'usage de les laisser pousser jusqu'à blesser la mâchoire inférieure.
Arrivés à ce stade, les animaux ne peuvent plus se nourrir eux-mêmes et ce sont les femmes qui se chargent de mâcher les aliments qui leur sont destinés,
Vers l'âge de 2 ans, les porcs sont abattus et leur tête exposée -comme trophée-. Ce qui procure au propriétaire un "plus" dans son statut social.
Clafoutis (11/12/1977)
Emission réalisée en 1977.
A l'instar des émissions de service (Monsieur Météo, Monsieur Sécurité...) nos deux humoristes belges, Marion et Stéphane Steeman, se mettent à leur tour à offrir leurs conseils aux téléspectateurs.
En vedette : Marie-Paule Belle.
Facettes - Alain Chamfort
1981.
Une émission réalisée avec la complicité et la participation d'Alain Chamfort.
Une émission qui parle du "beau", de la séduction, de l'élégance.
Une émission dont l'humour ne sera pas absent.
Un portrait du chanteur tracé avec le concours de Lio et du photographe de Chamfort, Jean-Baptiste Mondino.
Une séquence, enfin, sera consacrée aux habitations originales, dans leur décor intérieur : design surprenant et irrationnel.
Clafoutis (29/01/1978)
Emission au caractère gai et un brin satirique réalisée en 1978.
Les deux humoristes belges Marion et Stéphane Steeman nous proposent des sketches en prenant la politique comme thématique.
Au programme :
"Une journée portes-ouvertes" (visite du bureau du Ier ministre);
"La chasse au contribuable" ;
"La réforme de la Justice";
"Opération annuelle de promotion touristique et culturelle";
"La journée d'un ministre des travaux publics";
"Elévation du niveau culturel de la nation" (éducation nationale);
"Les subsides au cinéma";
"Modifications organisées au niveau du ministre de la Défense nationale";
"Le vin belge" (ministère de l'Agriculture)
"Le ministère de la Sante publique : 1978 : année de l'hypertension".
En invité : Yves Simon qui interprète : "De l'autre côté de mon âme", "Un autre désir" et "Zelda".
Facettes - William Sheller
1982.
Peinture, musique, architecture, littérature, voyance...
C'est de tout cela qu'il sera question dans ce numéro de la série "Facettes" consacrée ce soir à William Sheller.
William Sheller aime à se promener dans Bruxelles, qu'il considère comme un haut-lieu d'avant-garde artistique. Nous redécouvrons avec lui les coins qu'il adore, notamment la maison Horta, le musée
Wiertz ou figurent des toiles géantes, le Musee d'Histoire Naturelle où, avec Monsieur Feldbusch, il parle de la musique sérielle et atonale.
Beaucoup de musique, évidemment, dans cette émission: avec
Michel Jonasz, que William Sheller considère comme l'un des meilleurs chanteurs du moment, dans "Guy-Guy"; avec William Sheller bien sûr dans quatre "clips" tournés par l'équipe de "Facettes" dans des sites hors du commun : "Les petites filles modèles", "Nicolas", "La musique autour de moi", "Les orgueilleuses",
On parlera aussi de l'oeuvre littéraire de Colette, d'un
peintre-dessinateur, Philippe Druillet, qui s'inspire, pour travailler d'oeuvres musicales diverses...
William Sheller nous fera également découvrir une autre facette : le compositeur de musique classique, grâce à l'œuvre qu'il a écrite pour un quattuor à cordes "le petit Schubert est mort".
Clafoutis (23/04/1978)
Emission au caractère gai et un brin satirique réalisée en 1978.
Sur le thème des muses, nos deux humoristes belges Marion et Stéphane Steeman nous proposent des sketches et des caméras cachées.
Et en invitée, la chanteuse française, Jeanne-Marie Sens.
Jeux sans frontière
Emission souvenir animée par Sylvie Rigot, réalisée en 1985.
En studio des invités parlent de l'émission ou de l'événement qu'ils ont présenté, animé, commenté ou réalisé et qui a marqué l'histoire de la télé. Cette discussion est ensuite illustrée par des séquences d'archives.
Sylvie Rigot accueille Paule Herreman qui fut pendant longtemps Madame Jeux à la RTBF et qui anima pendant plus de 18 ans, dans de grands éclats de rire, "Jeux sans frontières". Avec Gennaro Olivieri, arbitre et vieux complice des "Jeux sans frontières", ils évoqueront une série d'anecdotes.
Sous le savon noir et la crème fraîche qui se déversaient à la tonne sur les concurrents, perce le secret du succès de l'émission : l'amitié. Amitié entre les concurrents, entre les organisateurs, entre les animateurs. Et Paule d'évoquer les gigantesques spaghetti parties auxquels donnait lieu chaque rencontre, les retrouvailles presque familiales des animateurs.
Destination le monde - Hommes et architectures du Sahel
Emission réalisée en 1987.
Huitième destination concoctée à partir d'un fabuleux trésor : les 200 kms de pellicule des reportages réalisés pour "Visa pour le monde" (de 1967 à 1984).
Entre le Sahara et l'Afrique verte, un univers brûlant : le Sahel. Un mot qu'on garde en mémoire depuis la terrible sécheresse des années 74 qui frappa populations et bétail.
Là, des ethnies sont les héritières de Grands Empires disparus. Dogons et Haoussa, entre-autres.
Nous verrons leur architecture empreinte de symboles, leur artisanat très séduisant et, à travers le récit des griots, nous comprendrons mieux comment leur histoire nous a été transmise.
Mais le Sahel véhicule une autre forme de culture. Les Peuls Bororo et les Touaregs sont nomades. Une culture qui court le risque de disparaître en raison de l'intégration progressive des populations à un monde de plus en plus sédentarise et au développement des jeunes Etats Africains.
Tervuren, livre de pierre
2004.
Musée royal et mémoire coloniale, temple de la recherche sur l'Afrique, royaume des enfants, le musée de Tervuren est tout cela à la fois.
Pour raconter l'histoire du musée, nous suivons la piste, la trace "d'objets d'art" africains.
Objets saisis, collectés parfois violemment, nous racontons leur utilisation comme fétiches, comme emblèmes de pouvoir, par les Africains et les colonisateurs, leur mise en fiche, au musée à Tervuren, leur entrée dans le marché de l'art africain. Des ethnologues, des artistes, des marchands parlent de leur rapport aux objets, de leur passion des sculptures, ils décrivent aussi leur rapport au Congo, à l'Afrique, à ses habitants.
Ces histoires croisées dialoguent avec le passé colonial du musée et son futur rénovateur. Transformer "notre" musée d'Afrique n'est certes pas innocent.
Musée généraliste d'Afrique Centrale ou musée colonial, "léopoldien", pour ne pas oublier cette sombre page de notre histoire ?
Musée royal et mémoire coloniale, temple de la recherche sur l'Afrique, royaume des enfants, le Musée Royal d'Afrique Centrale est tout cela à la fois. C'est aussi une institution fédérale qui dépend de la Politique Scientifique comme les Musées royaux d'art et d'histoire.
Tervuren emploie 80 chercheurs : géologues, linguistes, cartographes, etc., qui gèrent sans moyens suffisants de riches collections provenant surtout d'Afrique Centrale.
Les réalisateurs ont voulu saisir ce projet au vol, utiliser cette rénovation comme outil de réflexion pour interroger notre musée colonial, le dernier au monde. Né après la mort de son fondateur, Léopold II, il porte encore dans ses murs avec ses trésors l'histoire de notre règne sur le bassin du Congo, celui du roi Léopold, en solitaire d'abord puis celui, à partir de 1908, de la Belgique, démocratie coloniale...
Le film confronte deux récits, deux thèses qui rappellent cette histoire controversée : pour la direction et les rénovateurs, Tervuren doit devenir un musée généraliste d'Afrique Centrale, une institution de recherche qui mettrait en contexte son passé colonial.
Deux manières d'exorciser le passé du Congo, celui de l'exploitation, du travail forcé et des collectes sauvages.
Pour raconter l'histoire des pierres et des hommes de Tervuren, le film choisit de suivre la piste de quelques "objets d'art" africains, deux pièces Tabwas, provenant d'un groupe congolais qui habitait près du lac Tanganyika. Il raconte leur utilisation comme fétiches et emblèmes de pouvoir, leur mise en fiche, en musée, leur entrée dans le marché de l'art africain pour faire dialoguer ces pièces avec le passé colonial et le futur rénovateur du musée.
Le film trace donc des pistes, pose des questions sur les souvenirs, les vestiges laissés par Léopold II, roi admiré et contesté.
Ce document veut aussi rappeler par l'emploi de quelques archives, que la RTBF a déjà à plusieurs occasions mis en question l'histoire de notre royaume africain.