![]()
Seniorama ou Le temps retrouvé - Un jour tu verras... Mouloudji
Emission réalisée 1985. Régine Legrand, est allée surprendre Mouloudji, chez lui, dans sa maison de Suresnes, près de Paris. II y évoque ses souvenirs, sa carrière, sa philosophie de la vie qui imprègne toutes les facettes d'une personnalité multiple. Très simplement, nous découvrirons sa maison, son cabinet de travail, son atelier de peintre. Peut-être qu'à l'issue de ce reportage, nous connaîtrons mieux Mouloudji, Moulou pour les intimes. Peut-être seulement, car Mouloudji est un inclassable, sur qui il est difficile de plaquer une étiquette. S'il a à une époque incarné pour les médias une certaine forme de bohème artistique avec sa tignasse bouclée et son éternel pull noir, l'homme, l'artiste, n'a jamais voulu se laisser enfermer dans ce rôle piège. Prodigieusement doué, mais incroyable touche-à-tout, il a accumulé les rôles, tour à tour comédien, chanteur, peintre, écrivain. Propulsé un temps au premier plan de la chanson, Mouloudji, par choix personnel, a toujours refusé de mener la vie effrénée de la vedette de variétés - de music-hall, comme on disait alors. Les valeurs ? l'amitié, l'amour, la curiosité, la paresse aussi. Aussi va-t-il connaître une carrière à éclipses, encore que ses disques continuent à séduire et à se vendre. Pour tous, il est resté l'inoubliable interprète de "Comme un petit Coquelicot" ou de "Un jour tu verras", ou du "Déserteur". A l'époque ces textes dérangeaient. En même temps il se lançait dans la littérature. En 1945, son premier roman "Enrico" obtenait le prix de la Pléiade. D'autres suivirent, comme "Un garçon sans importance", ou "Le pied-à-terre" un livre consacré à la vieillesse. En tout une dizaine de romans. A l'époque du tournage il s'était attelé à la rédaction de ses "Mémoires". Mouloudji est né le 16 septembre 1922 à Paris et décédé le 14 juin 1994 à Neuilly-sur-Seine.