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Channel: RTBF Vidéo : archives sonuma
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Archives Sonuma

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Sindbad - Des hommes et du charbon 1996. Hommage aux Italiens de Belgique Deux expositions, l'une à Namur, l'autre au Musée de la photographie de Charleroi, retracent la vie des milliers d'Italiens venus travailler dans les charbonnages à partir de 1946. La Belgique les a fait venir pour effectuer les tâches dont les Belges ne voulaient plus; ils furent indispensables au redémarrage de l'économie wallonne d'après-guerre. Ils sont aujourd'hui, eux et leurs descendants, présents dans toutes les couches de la société. Sindbad a rencontré deux Italiens de la première génération, un mineur et un carrier, puis deux enfants d'anciens mineurs, Vicenzo qui travaille chez Boël et Liliana, chanteuse lyrique. Anne Morelli apporte également son grain de sel à cette mémoire collective, qui est l'Histoire des gens dont on n'écrit pas l'histoire. ***** La communauté italienne de Belgique compte aujourd'hui près de 300.000 membres (soit 3% de la population belge, mais 30% de la communauté étrangère). Ses membres sont dans leur majorité arrivés dans les dix années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale ou sont les descendants de ces Italiens venus massivement pour y exercer le métier de mineur. Ils sont ici depuis 50 ans. Travailleurs manuels ou chefs d'entreprises ou encore avocats, médecins, chercheurs scientifiques, enseignants, écrivains, artistes, sportifs, dirigeants politiques ou syndicalistes, ils forment une composante essentielle de la population de Wallonie. Ils sont venus parce qu'ils fuyaient le chômage et, pour certains, la famine... Après la guerre, les belges ne veulent plus descendre dans la mine aux conditions déplorables jusqu'à lors connues. Les négociations syndicales échouent. Le patronat (appuyé par le gouvernement) choisit de dévaloriser définitivement les salaires et les conditions de travail dans les charbonnages. Il fera accepter par les étrangers ce que les nationaux ont réussi à refuser... L'Italie s'avère empressée - dans une situation sociale très troublée - d'exporter de la main d'œuvre surnuméraire et de s'assurer en échange des importations avantageuses de combustible, indispensables à la reprise de son économie. Un accord italo-belge est signé le 23 juin 1946. Il prévoit que la Belgique fournisse à l'Italie, en contrepartie de main d'œuvre, de 2 à 5 tonnes selon l'intensité de la production de charbon, par mois et par homme "exporté" en Belgique. En quelques mois, le sort de quelques 50.000 Italiens était scellé; comme disent couramment les vieux mineurs italiens en Belgique : « l'Italie les avait vendu à la Belgique pour quelques sacs de charbon »...

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