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Channel: RTBF Vidéo : archives sonuma
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L'air du temps - Remontons à Dada 1967. "Dada n'est rien, rien, rien". Cette définition, pour le moins étonnante, n'est pas sortie de la plume d'un critique d'art courroucé. Elle émane d'un des fondateurs mêmes du mouvement dadaïste, le peintre Francis Picabia. Mais remontons aux origines... Ce soir de février 1916 au café Voltaire à Zurich, dans cette Suisse épargnée par la guerre, il y avait beaucoup de monde, et quel monde ! L'assistance se partageait en nihilistes russes, poètes roumains et allemands, mystiques juifs, et il y avait là aussi un peintre alsacien, Hans Arp - Toutes ces personnes partageaient le même dégoût pour une "civilisation" qui avait conduit l'Europe dans la plus affreuse des guerres. Par dérision, Tristan Tzara piqua au hasard dans le dictionnaire le nom de "dada", "mot enfantin signifiant cheval" et fit de cette appellation le symbole de l'entreprise de contestation la plus radicale qui ait jamais vu le jour dans le domaine de l'art et de la littérature. L'idéologie du mouvement dada fut formulée par Hugo Ball. Elle prônait la spontanéité créatrice en opposition avec l'art fabriqué, et elle encourageait à la destruction du langage, "organe social" qui empêche les expériences plus profondes de la solitude et du détachement. A la même époque, à Paris, Aragon, Soupault, Breton et quelques autres cherchaient de nouvelles formes littéraires. Lorsque Tzara, dont la renommée rayonnait de Zurich, répondit à l''invitation de Picabia et s'installa à Paris, la soudure se fit entre les deux mouvements et Dada se lança dans une nouvelle aventure, qui devait s'achever avec la naissance du surréalisme.

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Architectures sans architectes - Fermes de Wallonie n°2, Beclers Tournaisis 1988. Aujourd'hui, les plus petites fermes ont disparu. Les bâtiments ont été transformés ou vendus; ils ont perdu leur caractère rural. Ici, à Beclers, il s'agit d'une ferme n'ayant que peu ou pas subit de transformations récentes. II s'agit d'un exemple devenu rare car cette ferme conservée un peu plus qu'une atmosphère du passé. Archaïque peut-être, mais vivante, elle indique que bien au-delà du pittoresque, un bâtiment n'a plus d'existence lorsqu'il perd sa vocation première. La construction de cette ferme s'est étalée sur plusieurs dizaines d'années, au gré des besoins et des possibilités financières. Chaque ferme a son histoire. Nées plus ou moins en même temps, pourquoi l'une tombe en ruine, l'autre se maintient, une troisième se transforme. Bien évidemment, le soin apporte à l'entretien par les exploitants successifs de la ferme est déterminant. Mais des facteurs extérieurs interviennent également : l'éloignement des zones industrielles, des grands axes routiers et surtout des villes en expansion dont les banlieues viennent heurter l'environnement agraire. II existe également des procédures de classement dans le patrimoine d'une région. En collaboration avec la Sonuma.

Trois jours avec Johnny Hallyday

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Premier anniversaire de sa mort En 1966, l'émission "Format 16/20" a suivi Johnny Hallyday pendant 3 jours. Une immersion dans la vie de l'artiste, qui évoque devant les caméras de la RTB sa carrière mais aussi sa vie privée. Trois jours rythmés par quelques chansons interprétées par l'artiste : "Je l'aime", "Jusqu'à minuit", "Le diable me pardonne" et "Johnny, reviens".

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Seniorama - Charles Dumont (1) 1979. En studio et entourée d'un public, Régine Legrand reçoit Charles Dumont, auteur-compositeur-interprète français né en 1929. Dans cette première émission Charles Dumont parle de son parcours en tant qu' auteur-compositeur: de la trompette au piano; de la composition à la chanson; de l'avant Piaf à l'après Piaf. Le tout entrecoupé de quelques interprétations :"Une chanson", "La fille de Jacob", "Une femme qui dort" et "Les gens qui s'aiment". Dans le public composé essentiellement de membres de l'association "des Amis de Charles Dumont", Régine Legrand donnera notamment la parole à deux de ses membres d'honneur:Tibet et le poète belge Pierre Coran (parolier de "Une femme qui dort").

VIDEO SONUMA - JT du 12/07/1997 - Les Forges de Clabecq

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VIDEO SONUMA - JT du 12/07/1997 - Les Forges de Clabecq

Johnny Hallyday à l'Ancienne Belgique

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Premier anniversaire de sa mort En 1962, le Journal télévisé assiste aux répétitions de Johnny Hallyday à l'Ancienne Belgique, à Bruxelles. L'artiste, en toute simplicité, interprète "L'Idole des jeunes".

Grouper eats 4ft shark in one bite

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Goliath grouper eating a black tip shark in one bite off the coast of Bonita Springs Florida. August 2014. This video is represented by Break.com - For any licensing requests please contact licensing@break.com

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40 ans de télé - N° 8 : émissions culturelles Emission réalisée en 1993 à l'occasion des 40 ans de la télévision. Dernier volet d'une série de 8 dossiers qui raconteront l'histoire de la télévision belge à travers le contenu de ses émissions les plus significatives. Des temps forts triés parmi les quelques 200.000 heures de programmes diffusés depuis le 31 octobre 1953. Présentées par Michel Franssen, les 8 émissions, laissées à l'appréciation subjective de huit journalistes, traceront un portrait des grandes options répercutées par le petit écran pendant 40 ans. Ce 8ème et dernier dossiers aborde les émissions culturelles. Si, dès le début, la Télévision fut regardée comme un outil de divertissement, elle n'en a pas moins, au même moment, souscrit à une double mission, culturelle et éducative. Avec la multiplicité des chaînes TV désormais offertes aux téléspectateurs, les émissions culturelles sont cependant et progressivement devenues la part la plus congrue des grilles des programmes. Concilier les attentes du plus grand nombre et le respect d'une politique culturelle, tel est le nouveau défi proposé aux responsables de l'audio-visuel. La Télévision belge a-t-elle prévenu ou résolu le problème, et de quelle manière? Un tour d'horizon étalé sur les 40 ans de production dans les disciplines culturelles les plus diverses - Les émissions littéraires; - les émissions traitant des arts plastiques; - les émissions musicales (danse, opéra et opérette, concerts); - la science. Une occasion unique de retrouver, au fil d'interviews et de rencontres ayant marqué l'histoire de notre télévision, des animateurs et personnalités hors du commun d'Henri Guillemin à Aragon, d'Achille Chavée à Françoise Mallet-Joris, de René Magritte à Paul Delvaux ou Jean-Michel Folon, de Maurice Béjart à André Vandernoot, etc...

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Musée de poche - 3: Les mobiles Emission réalisée en 1971. Musée de poche est une série de six émissions consacrées à la sculpture où le thème retenu est "L'homme à la recherche de son corps ou 50 ans de sculpture contemporaine ». Pour cette troisième émission, Jean-Marie Mersch et le critique d'art Pierre Sterckx, nous présenteront les sculptures dites mobiles". Des oeuvres de Calder, qui a donné au mobile ses titres artistiques en introduisant de manière décisive le mouvement dans la sculpture, illustreront cette émission. Nous découvrirons aussi les mobiles lumineux et dynamiques de Nicolas Schöffer.

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Sophie Marceau 1988. Arlette Vincent s'entretient avec Sophie Marceau. L'entretien est entrecoupé d'extraits des films suivants : La Boum, de Claude Pinoteau (1980); Fort Saganne, d'Alain Corneau (1984); Joyeuses Pâques, de Georges Lautner (1984); Police, de Maurice Pialat (1985); La descente aux enfers, de Francis Girod (1986). Ce qui correspond à ses premières années de carrière. Réalisation Thierry Michel (10/03/1988)

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Un homme, une ville - Paris par Jean-Michel Folon 1981. Un homme, une ville: série consacrée au portrait à double visage : celui d'un homme - ou d'une femme - et celui d'une ville. Entre l'un et l'autre, une complicité, une tendresse, un lien qui ressemble à l'amitié. Dans cette émission nous découvrons Paris sous le regard de Jean-Michel Folon, artiste belge. "Cette émission, c'est ce que j'ai fait de mieux". Non, ce n'est pas André Romus qui a dit cela, ni Manu Bonmariage. C'est Jean-Michel Folon quand il a eu fini de visionner les "rushes" de cette longue balade à Paris. A Paris, parce que, dit Folon, « le point de départ de mon oeuvre, c'est toujours l'observation de la ville. II m'était impossible de ne pas aller à Paris. Ma vie a commencé là-bas, c'est sûr ». Alors, cette émission, c'est en effet Paris sous le regard attendri et clairvoyant de Jean-Michel Folon. Paris envahie par l'automobile, et pourtant si belle. Paris minée par le siècle de la vitesse et où, pourtant, toutes les rencontres, toutes les amitiés, tous les dialogues sont possibles. Et Folon, ce rêveur au sourire si doux, se promène dans Paris, l'oeil aux aguets : au trou des Halles avec le sociologue Barré qui dit: "une ville où il n'y aurait plus de trous, serait une ville finie"; à la Défense avec Sally N'Bongo, travailleur sénégalais et "chercheur de trous"; place Dauphine avec Yves Montand. Rencontre avec César aussi: rencontre symbole dans cette ville défigurée par les voitures, ces voitures que César réduit, comprime en oeuvre d'art et d'acier. Une promenade qui est aussi un double itinéraire: celui d'un homme et celui d'une ville. Jean-Michel Folon est né le 1er mars 1934 à Uccle et décédé le 20 octobre 2005 à Monaco.

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Panamarenko Reportage réalisé en 1993. Le plus connu, sinon le plus vivant des artistes belges sur le marché international de l'art, musées y compris, c'est le sculpteur anversois Panamarenko. Visite à domicile, dans sa gigantesque serre tropicale, avec ses dizaines de perroquets et ses dernières créations: l'archéoptérix.

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Un homme, une ville - Une ville que j'aime: Montréal, Pauline Julien 1981. Un homme, une ville: série consacrée au portrait à double visage : celui d'un homme - ou d'une femme - et celui d'une ville. Entre l'un et l'autre, une complicité, une tendresse, un lien qui ressemble à l'amitié. Dans cette émission nous découvrons Montréal sous le regard de Pauline Julien chanteuse, auteur, compositrice et actrice québécoise. Une des plus grandes voix du Québec, interprète privilégiée des Canadiens francophones mais aussi des femmes, de toutes ces femmes, regarde sa ville : Montréal. Avec ses amis, Pauline Julien nous promène dans une ville aux multiples visages. Une ville complexe, avec son Ouest anglophone, son Est francophone, et ses nombreuses communautés culturelles d'immigrés. A la fois grande ville américaine, dans les quartiers d'affaires, et un côté campagnard dans certains quartiers incroyablement calmes. Pauline Julien nous entraîne à la découverte de cette ville de deux millions d'habitants selon son itinéraire, un itinéraire peuplé d'amis : - Denise Boucher: écrivain, auteur d'un grand nombre de chansons interprétées par Pauline Julien. - Hélène Andrée Bizier: historienne, co-auteur de la revue "Nos racines", histoire vivante des Québécois. - Marcelle Ferron: artiste, auteur du grand vitrail du métro de Montréal. - Gaston Miron : poète québécois, vivant à Montréal depuis 20 ans. - Yannis Roussis : membre de la communauté grecque. - François Shirme : jadis membre du F.L.O., qui redécouvre Montréal après 15 ans de prison. - Chatouille : femme clown des rues de Montréal. - Marie-Claire Blais : sans doute le plus grand écrivain québécois d'aujourd'hui ("Une saison dans la vie d'Emmanuelle") Pauline Julien est née le 23 mai 1928 à Trois-Rivières au Québec et décédée le 1er octobre 1998 à Montréal.

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Un homme, une ville - Julos Beaucarne à Tokyo 1981. Julos Beaucarne (conteur, poète, comédien, écrivain, chanteur, sculpteur belge) à Tokyo, c'est, dans cette série "Un homme, une ville", une émission en forme de gageure, de défi. Ici, ni ressemblances, ni analogies, ni parallélisme. Un double portrait en contrastes plutôt. Contraste entre l'âme japonaise fondée sur la rigueur et tournée toute entière vers la réussite collective et le personnalisme d'un poète amoureux de la vie et de la nature. Et pourtant, nous le découvrirons au fil des images de Manu Bonmariage, l'âme japonaise fascine Julos. Car, derrière une des plus grandes villes du monde, derrière ce modèle économique de la société contemporaine qu'est Tokyo, avec Beaucarne, nous découvrirons un peuple attentif, poli, mais qui a gardé le souvenir de ses origines paysannes. Un peuple à l'âme simple et sereine. Mais écoutons Julos qui nous livre ici, dans le désordre, les images de Tokyo qui se bousculent encore dans sa tête. Je me suis baladé dans Tokyo comme un spectateur attentif. Avec, dans la tête un appareil photo et un enregistreur pour retenir tout ce qui se passait autour de moi : Le marché aux poissons avec ses arrivages en provenance du golfe du Mexique. L'école où les bons élèves sont loués devant tous, chaque matin, et où les mauvais élèves sont, publiquement, montrés du doigt. La classe de musique ornée exclusivement de portraits de compositeurs européens. Le Théâtre Kabuki où les femmes sont interdites sur scène et où les acteurs masculins qui tiennent leurs rôles se griment en grande cérémonie. Les publicités pour des capteurs solaires à la télévision. Le bruit de cette gigantesque métropole de 14. 000. 000 d'habitants. Mais aussi ses parcs et tous les petits coins de terre plantés de fleurs ou d'arbres. La cérémonie du thé, contrepartie nécessaire à cette civilisation fondée sur le travail et l'efficacité. La musique totalement américanisée débitée par les transistors et les juke-boxes. Une musique de consommation efficace comme tout le reste dans ce pays. L'air tout à la fois fatigué et volontaire des Tokyotes dans le métro. Et Julos conclut par une pensée Zen : "Si vous fermez votre porte à toutes les erreurs, la vérité restera dehors". Julos Beaucarne est né le 27 juin 1936 à Écaussinnes.

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Le Monde des Formes - Marcel Broodthaers 1969. Rencontre avec Marcel Broodthaers, artiste plasticien belge à propos de l'ouverture de son Musée d'Art Moderne département des aigles. D'abord poète, un de ses poèmes a inspiré le nom de son Musée, il se tourna vers des assemblages pour faire des poèmes en relief en utilisant des objets utilisés comme matière à ses œuvres d'Art. Étudiant, Marcel Broodthaers abandonne ses études de chimie pour se consacrer entièrement à la poésie. Grand admirateur de Mallarmé et de Magritte, il s'intéresse aux rapports entre l'artiste et la société. En 1957, il publie le premier recueil de poèmes de ses quatre volumes Mon livre d'Ogre. En 1964, il noie son dernier recueil de poèmes, Pense-Bête dans du plâtre et l'expose comme sculpture à la galerie Saint-Laurent à Bruxelles. De 1964 à 1970, ses œuvres se composent d'objets, d'assemblages, d'accumulations (coquilles d'œufs, briques, moules, etc.) où se mêlent humour et absurde. De nombreuses déclinaisons de "la casserolle de moules" font partie de ses oeuvres les plus connues.. En 1968, il se nomme lui-même "conservateur du Musée d'Art Moderne département des aigles" qu'il a créé. Il propose des environnements, des sortes de ready-made en référence à des écrivains et des poètes. Il développe la relation contradictoire entre le langage et l'image. Plus tard, il élargit son champ d'action avec des gravures, des films, des montages de diapositives et transforme ses expositions en véritables œuvres d'art ayant pour thème la critique du voir et du montrer, du sens et du contexte, de la mise en scène de l'exposition, du décor et du musée. En collaboration avec la Sonuma.

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Peinture vivante - Yves Tanguy Emission réalisée en 1969. Dans ce dernier volet d'une série de 4 émissions consacrées à la peinture surréaliste, l'historien de l'art Bob Claessens nous parle d'Yves Tanguy peintre surréaliste français né le 05 janvier 1900 et décédé le 15 janvier 1955. Un peintre à la fois différent d'Ernst et de Dali mais qui a en même temps une parenté secrète avec eux. Yves Tanguy c'est la pureté même. Il n'a traité qu'un seul thème, toujours le même, mais en l'approfondissant d'une façon étonnante. Sa vie vous expliquera pourquoi il est si pur et pourquoi sa recherche est si vraiment une recherche surréaliste.

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Les peintres égyptiens témoins de leur temps - N°1: Le cadre topographique et historique Emission réalisée en 1984. Premier numéro d'une série de six émissions proposées en 1984 par l'égyptologue Arpag Mekhitarian (qui était à l'époque secrétaire général de la Fondation Egyptologique Reine Elisabeth). La peinture comme un document. La peinture qui révèle les us et coutumes de la vie quotidienne. La peinture qui témoigne. Voilà bien l'une des facettes les plus importantes d'un art qui existe depuis la nuit des temps. Un bel exemple nous est ici donné par les artistes de l'Ancienne Egypte, ces raconteurs inépuisables d'histoires de vie et de mort. Arpag Mekhitarian sera notre précieux guide durant six rendez-vous. Numéro 1 : Le cadre topographique et historique Description de la Thèbes du Nouvel Empire (environ 1500 à 1100 avant J.C.) et de ses vestiges monumentaux, avec rappel des règnes les plus importants et des événements mémorables. Iconographie des peintures murales des tombes.

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Un homme, une ville - Marie Cardinal à Alger - Cette terre c'est ma mère 1982. Un homme, une ville: série consacrée au portrait à double visage : celui d'un homme - ou d'une femme - et celui d'une ville. Entre l'un et l'autre, une complicité, une tendresse, un lien qui ressemble à l'amitié. Dans cette émission nous découvrons Alger sous le regard de Marie Cardinal, romancière française. Après 25 ans d'absence, Marie Cardinal retourne dans "sa" ville : Alger, en compagnie de sa fille Bénédicte (qui n'y est pas née). Ce bonheur qu'elle éprouve de raconter à sa fille la ville de sa jeunesse, elle nous le communique à chaque instant à travers l'ancienne rue Michelet, le quartier de Bab-el-Oued, le long du port, la casbah où elle retrouve avec émotion "Mau-Mau" , un vieux philosophe et écrivain arabe qui avait suivi attentivement son itinéraire à travers ses livres. Presque rien n'a changé, sauf l'essentiel : les Algériens sont chez eux. Marie se sent aussi chez elle; elle fait corps avec Alger : l'Alger "théâtre" de son enfance, l'Alger "tribunal" de la guerre. Elle retrouve ses cèdres de l'arrière pays et la mer indissociable de la ville. Marie Cardinal est née le 3 mars 1928 et décédée le 9 mai 2001.

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Un homme, une ville - Jean-Luc Godard 1982. Ce n'est pas sans mal que Manu Bonmariage est parvenu à rencontrer Jean-Luc Godard (cinéaste franco-suisse, né le 3 décembre 1930 à Paris) chez lui, à Rolle, dans la banlieue de Genève, sur les bords du Lac Léman. A plusieurs reprises, en effet, le cinéaste se décommanda. II faut dire que, depuis, belle lurette, il n'avait plus accepté de participer à la moindre émission de Télévision. Et lorsque l'équipe de la RTBF débarqua à Genève, Jean-Luc Godard l'attendait avec l'argent nécessaire pour qu'elle reprenne illico l'avion pour Bruxelles ! Il fallut à Manu Bonmariage beaucoup de persuasion et de diplomatie pour détourner le cinéaste de son ultime refus. Alors le tournage put commencer... Et le réalisateur se mit aussitôt au travail, de peur d'un nouveau revirement de situation ! "Dans cette émission - raconte Manu Bonmariage - nous suivons un peu les pas imaginaires de Godard dans Genève. En fait, une seule chose intéresse le cinéaste : lui-même ! C'est un personnage difficile à saisir... Il faut donc l'écouter. L'écouter nous raconter des tas de choses éparses qui apparaissent un peu comme les clefs pour comprendre ses films". Manu Bonmariage filme le Guillaume Tell du cinéma dans son intérieur genevois. De dos, de profil, de trois-quarts et même de face. On le voit à sa table de montage, parlant de son activité de petit patron (lui, Godard, ne travaille-t-il pas le dimanche ?), d'ouvrier (il pourrait se passer de ses yeux mais pas de ses deux mains), de femme de ménage (il faut balayer les idées fausses). Il cite Lénine en faisant ses comptes, évoque la nouvelle vague, la lumière particulière au canton de Vaud, l'art qui se nourrit des guerres et des catastrophes, son métier de cinéaste qui consiste à faire la moitié du chemin en direction du spectateur qui lui-même fait le reste du trajet en direction du cinéaste. Jusqu'à ce qu'arrivés chacun au point de rencontre, au meeting point, se produise le miracle de l'image. Et Genève dans tout ça ? Eh bien ! Godard se fout pas mal de cette ville inexistante qui ne constitue au mieux qu'une banlieue de la campagne. En collaboration avec la Sonuma.
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